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Portail Presse et médias

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La défiance envers les médias

Sélection d'articles et de documents

Le rapport 2019 de l’Institut Reuters pour le journalisme indiquait que seuls 24 % des Français disaient faire confiance aux médias (TV, presse papier et en ligne). C’était le score le plus bas jamais enregistré depuis la création de cette enquête. Si la confiance a progressé depuis, le baromètre des médias 2022 La Croix/ Kantar montre qu'aucun média n'emporte actuellement une majorité de confiance parmi les Français.

Cette défiance, si elle n'est pas nouvelle, s'est exprimée de manière particulièrement virulente voire violente lors du mouvement des « gilets jaunes », au point que plusieurs médias ont parlé de « haine des journalistes ». Dans un contexte déjà difficile (lutte contre les infox, difficultés économiques, pressions politiques), ce rejet a amené une partie des médias à se remettre en question et à chercher des solutions pour regagner la confiance du public.

Comment s'exprime la défiance envers les médias ? Où prend-elle sa source ? Que proposent les journalistes pour y remédier ? Le portail Presse et médias vous propose une sélection de livres disponibles à la BnF et d'articles accessibles sur internet pour faire le point sur ces questions.

À lire en salle de la Presse (bibliothèque tous publics)

La confiance dans les médias

Le baromètre des médias 2023 Kantar/La Croix révèle que si 58 % des personnes sondées font confiance à la presse quotidienne nationale, les Français font avant tout confiance à leurs proches (dans 71 % des cas) « pour s'informer sur ce qui se passe dans l'actualité ». Viennent ensuite les journaux télévisés (67 %) et la radio (60 %). À noter un écart important selon les milieux sociaux : 65 % des cadres déclarent avoir confiance dans la presse nationale, contre 45 % des ouvriers. Un autre hiatus se dégage, politique celui-là : 77 % des votants écologistes disent leur confiance à l'égard de ce type de médias, contre seulement 54 % des électeurs RN. Par ailleurs, 56 % des sondés pensent que les journalistes ne sont pas indépendants des pressions de l'argent et du pouvoir.

Article réservé aux abonnés, à lire en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

La haine des journalistes

Avec la crise des « gilets jaunes » qui a débuté en novembre 2018, le rejet des journalistes et la remise en question du rôle des médias dits « officiels » a atteint en 2019 un niveau rarement égalé, au point que de nombreux médias ont parlé de « haine » des journalistes. Comment expliquer une telle violence ? Quels visages ce rejet a-t-il pris ? Est-il justifié ?

Un phénomène nouveau ?

La presse fut dès ses débuts mal considérée : en 1688, La Bruyère juge que Le Mercure galant est « immédiatement au-dessous de rien ». À la fin du dix-neuvième siècle, avec le développement des faits divers, elle est accusée d'abêtir le peuple et d'encourager ses mauvais penchants. On lui reprochera aussi de servir le pouvoir, d'être en collusion avec la finance capitaliste ou de transmettre uniquement la parole des élites. Durant les trente dernières années, de l'annonce du massacre de Timisoara en Roumanie en 1989 jusqu'à la prise de position de nombreux médias en faveur du oui au référendum de 2005 sur la constitution européenne, plusieurs moments de crise ont marqué les rapports entre le public et  les journalistes.

L'autocritique des médias et les solutions proposées

La crise de confiance du public envers les médias et le rejet des journalistes a conduit certains d'entre eux à se remettre en question. Quel est leur part de responsabilité dans cette crise ? Quelles solutions peuvent-ils envisager pour regagner la confiance ?

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