Du « 1 » à « La Croix l'hebdo »

Hebdomadaire

Dans un format inédit, l'hebdomadaire Le 1 se consacre chaque semaine à un seul sujet au travers des regards croisés d’auteurs, de journalistes, de chercheurs, d’illustrateurs, de poètes, d’artistes… Dans son numéro 193, Le 1  revient sur le parcours du dessinateur Plantu, à l’occasion de l'exposition organisée en  2018 à la Bibliothèque nationale de France pour ses 50 ans de carrière et le don de ses archives à la bibliothèque. Dans ce numéro, Plantu livre ses secrets de fabrication à travers 8 portraits de présidents de la République et explique sa démarche à propos de dessins qui ont suscité le débat. François Hollande évoque la première fois où il a été caricaturé par Plantu et plus largement  son rapport à la caricature. L'historien et spécialiste du dessin satirique Laurent Martin raconte l’émergence de la figure du dessinateur journaliste au XXe siècle. Eric Fottorino, rédacteur en chef du 1, raconte comment, alors qu'il était directeur du journal Le Monde, il a censuré un dessin de Plantu.

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10 faubourg-montmartre / sous la direction de Gérard Ernault ; avec l'association Les Anciens de L'Équipe. En exergue éditions, 2021.

Le 10 faubourg-montmartre, c'est le berceau du quotidien sportif L’Équipe, qui y emménagea en 1946,. Ce fut aussi le point de ralliement des champions et des passionnés de sport Avec les anciens du journal, l'ex-directeur de la rédaction Gérard Ernault nous ouvre les portes de cet immeuble, qui a contribué à définir l'identité du journal. Sur près de 500 pages illustrées de photos en noir et blanc, on découvre la génération des pionniers, de 1948 à 1987. On retrouve les grandes signatures de L’Équipe, comme Jacques Ferran, le « pape du football », ou Robert Parienté, qui a interviewé Jesse Owens en 1936. On croise également l'écrivain Antoine Blondin, qui a écrit des milliers de chroniques pour le quotidien, ou des comédiens fidèles de L’Équipe comme Jean-Paul Belmondo ou Lino Ventura. Des notes de service d'époque sont glissées tout au long de l'ouvrage, qui nous introduisent dans la vie quotidienne du journal, des salles de rédaction enfumées à l'imprimerie. Un beau livre qui à travers portraits et anecdotes évoque 40 ans d'histoire de ce grand quotidien sportif.

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11 septembre 2001 : le jour où le monde a basculé / Baptiste Bouthier, Héloïse Chochois. Dargaud : Topo, 2021

Baptiste Bouthier et Héloïse Chochois avaient une dizaine d'années lorsque deux avions de ligne détournés par le réseau terroriste Al-Qaida s'écrasent sur les tours jumelles du World Trade Center à New York, dans ce qui fut l'attentat le plus meurtrier commis sur le sol américain. C'est la fin d'un monde, la fin d'un siècle qu'ils racontent 20 ans plus tard, à travers les histoires croisées de plusieurs acteurs de cette journée. Les deux auteurs ont pu exploiter à la fois une documentation exceptionnellement riche et des émotions personnelles poignantes pour aboutir à cette bande dessinée documentaire qui décrypte en deux temps cet évènement tragique et les conséquences socio-politiques qui en découlent, toujours perceptibles aujourd'hui.

Le dessin simple d'Héloïse Chochois et la palette de couleur épurée illustrent le texte de Baptiste Bouthier ; ce dernier met en scène aussi bien le président américain Georges W. Bush que des anonymes de la foule, pompiers ou journalistes. La deuxième partie de l'ouvrage revient sur l'engagement des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak, ainsi que sur la vague d'attentats qui a frappé depuis les pays européens.

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100 ans à travers les Unes de la presse / Patrick Eveno, Larousse, 2018

Un voyage à travers 100 ans d’histoire au miroir des Unes de la presse, telle est la rétrospective proposée par Patrick Eveno, spécialiste de l’histoire des médias. La presse est un témoin et un acteur incontournable du mouvement du monde. Par ces Unes, c’est l’occasion de découvrir l’émergence de la question du changement climatique à la une de L’Express en 1979, la première page du Canard enchaîné sur la mort de Stavisky en janvier 1934, le mensonge radioactif à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Toutes ces Unes sont analysées et remises dans leur contexte par Patrick Eveno. Le domaine français est privilégié avec quelques incursions dans la presse étrangère.

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Les 100 mots du ,journalisme / François Dufour. Que sais-je ?, 2023.

Dans cette 2ème édition des 100 mots du journalisme, François Dufour fait un nouveau tour d'horizon de l'histoire de sa profession et des défis actuels auxquels elle est confrontée. Parmi les termes retenus par le journaliste, A comme Affaire Grégory (symbole d'un journalisme dévoyé),  C comme Capa et K comme Kessel (les grandes figures), D comme Danseuse (l'achat de médias en pleine crise par des industriels), O comme Objectivité (qui n'existe pas), V comme Vie privée (contre la transparence totale et le journalisme voyeuriste), Z comme Zemmour (le journaliste devenu candidat à la présidentielle). Sur un ton un brin provocateur, l'auteur défend à travers le choix de ces 100 mots un journalisme éthique fondé sur les faits. Un plaidoyer qui sera utile aussi bien à l’étudiant de Sciences Po qu’au journaliste en herbe, à l’attaché de presse comme au citoyen soucieux de s’informer correctement.

Trimestriel

180°C est un mook trimestriel dédié « à la cuisine et à ceux qui la font ». Sans publicité, la revue est fondée en 2013 en même temps que les éditions Thermostat 6. Son objectif : défendre une alimentation saine, durable et de saison. Curieuse, pointue, impertinente, 180°C allie des contenus inédits et une maquette esthétique et originale. Sur près de 200 pages, les portraits de chefs, de producteurs ou de vignerons et les sujets de fond alternent avec des recettes présentées avec humour, le tout illustré avec de superbes photos. Les éditions Thermostat 6 donnent naissance en 2016 à un nouveau mook, 12°5 : sous une forme toujours aussi originale, 12°5 applique le concept de 180°C à l’univers du vin et de la vigne. Après cinq ans d’existence, le « jajazine » rejoint 180°C en septembre 2021, sous la forme d’un hors-série annuel.

180°C et 12°5 ont cessé de paraître.

Trimestriel

Le magazine 200, c'est tous les trois mois une centaine de pages de vélo de route, de voyage et d'aventure. Des récits photographiques, des rencontres, des reportages et des témoignages… mais aussi bien sûr de la mécanique et des tests de matériel.

Pourquoi ce titre ? « 200 » fait référence au kilométrage. Selon Alain Puiseux, l'un des deux fondateurs du journal, une journée de 200 km à vélo est « forcément un petit voyage ». Avec Thierry Cerinato, journaliste à L’Équipe, il regrettait que la plupart des journaux de vélos soient axés exclusivement sur le matériel ou sur la compétition. L'envie leur est venue de créer un magazine différent : « un magazine qui roule plus loin, voie plus large, sache lever le nez du guidon » et qui depuis 2014 s’adresse aux aussi bien aux débutants qu'aux cyclistes chevronnés.

En 2015, le magazine crée Le Love Tour, un tour à vélo en France ouvert à tous les cyclistes, qui porte chaque année sur une thématique différente. En 2021, le Love Tour se déroulera du 3 au 24 juillet et sera consacré à la découverte des artisans du cycle.

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Semestriel

Créée en 2010 par les fondateurs de la revue XXI, 6 Mois s’est donné pour objectif de renouer le lien entre le journalisme et la photo.  Sur 350 pages, sans publicité, ce semestriel publie des photoreportages réalisés par des auteurs du monde entier. Légendée, chaque série de photos est suivie d’un texte qui éclaire le reportage et d’éléments de contexte pour aller plus loin. Des rubriques régulières permettent d’aborder le photojournalisme sous un autre angle : « L’album de famille » donne à voir les photos de famille d’un journaliste, « Mémoire » s’intéresse à la photographie ancienne, la « Photobiographie » retrace le parcours d’un personnage connu.

Dans le dernier numéro de 6 mois, un dossier consacré aux femmes, des reportages sur des cliniques de clonage pour chiens en Corée du Sud, le quartier gitan à Perpignan, des drive in pour Jésus, la « photobiographie » d'Elon Musk, etc.

6 mois a cessé de paraître en 2024.

90 ans "Midi olympique" : 1929-2019 : le meilleur du rugby / Bruno Fabioux, Hugo sport, DL 2018

Il a pour diminutifs « Midol » ou « le jaune » en référence à la couleur de son papier. Le journal Midi Olympique fête ses 90 ans au travers d’une somme de Bruno Fabioux qui relate les grands moments du journal. Bi-hebdomadaire, paraissant le vendredi et le lundi, il est exclusivement consacré à l’actualité du rugby. Le premier numéro est sorti le 2 septembre 1929, c’est un des plus anciens magazines français encore en activité. Il a la spécificité d’être édité en région pour une diffusion nationale. Midi Olympique est un témoin de premier ordre de l’évolution de ce sport. Cet ouvrage propose les articles les plus emblématiques du journal dont l’impact a permis, à certains moments, de dicter la composition du XV de France.

Le livre et le journal sont en accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Accès réservé : le pouvoir au sein des quotidiens régionaux, une affaire de mâles / Marie-Christine Lipani, L'Harmattan, 2017

Si la profession de journaliste s’est largement féminisée, les femmes sont encore exclues des postes de direction et de haute responsabilité, en particulier dans la presse quotidienne. Marie-Christine Lipani, maître de conférences en Sciences de l’information, en dresse le constat dans cette étude sur le rôle des femmes dans la presse quotidienne régionale. Après avoir rappelé l’importance de la presse régionale dans le secteur des médias français, l'auteur dresse un état des lieux de la visibilité des femmes et de la répartition hommes- femmes dans  les  instances dirigeantes des quotidiens régionaux. Elle cherche ensuite à comprendre quels sont les mécanismes qui aboutissent à cette faible représentation des femmes, en interviewant des patrons de presse, directeurs ou directrices de rédaction, chefs ou cheffes de service  et des femmes journalistes. Le livre se conclut sur l’importance d’une évolution vers une meilleure représentation des femmes dans les postes de pouvoir dans les médias, espaces de représentations symboliques qui se doivent d’accompagner les évolutions de la société.

En accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Trimestriel

L'ADN est un magazine trimestriel consacré à la créativité, le marketing, la communication, aux cultures numériques, aux technologies et aux usages qu'elles induisent. C'est la déclinaison papier réussie d'une lettre d'information et d'un site web nés en 2009. Le magazine s'adresse avant tout à un public de professionnels de la communication mais peut également intéresser tout un chacun. Dans chaque numéro, on trouve une grande interview, un dossier central, un portfolio confié librement à un artiste, une rubrique consacrée à l'émergence de nouvelles tendances, une autre sur les nouvelles fabriques de l'information et enfin une rubrique de réflexion.

En accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Une des plus belles unes visibles à la BnF en salle de la Presse est celle d'un magazine hebdomadaire japonais : Aera. C'est un magazine d'actualités et de photographies édité par un des plus grands quotidiens, Asahi Shimbun (en français Journal du Soleil-Levant) dont le tirage est de 8 millions d'exemplaires. Le magazine Aera est imprimé en héliogravure, encore appelée rotogravure. Ce procédé est particulièrement adapté pour ce titre à très grand tirage accordant une grand importance à la qualité de sa photographie de première page. Le procédé de l'héliogravure a été initié par le photographe Nicéphore Niepce. Ici pas d'impression offset ni numérique, l'image est gravée en creux, par procédé chimique sur un cylindre en cuivre faisant fonction de forme d'imprimante. Le cylindre, très solide, permet de très grands tirages ; ce procédé permet aussi d'obtenir une grande richesse des couleurs.

Aera n'est plus disponible en salle de la Press.

Mensuel

Afrique magazine se présente comme un mensuel panafricain international d’information et de divertissement ; il s’adresse à « toutes les Afriques» francophones : le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et les diasporas. Il s’intéresse à la culture, au show-biz, au sport, aux gens « qui comptent », mais aussi aux grandes évolutions sociales, à la politique, au pouvoir, des domaines essentiels dans l’évolution des pays afro-méditerranéens. S’adressant aussi bien aux hommes qu’aux femmes, il vise une cible jeune, urbaine, issue du monde professionnel, considérant que ce segment de la société est appelé à prendre une place de plus en plus importante dans le monde africain.

Fondé en 1983 par l’hebdomadaire Jeune Afrique, il s’intitule d’abord Jeune Afrique magazine. Il prend le titre Afrique magazine en 1989 tout en continuant la numérotation liée à son ancien titre, si bien que le premier numéro d’Afrique magazine sera le numéro 57. En 2006 il quitte le groupe Jeune Afrique et est repris par le journaliste franco-tunisien Zyad Limam, qui fonde sa propre société d’édition.

En accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Quotidien

Aftenposten est un quotidien norvégien conservateur. Quotidien parmi les plus lus en Norvège avec VG, c'est un journal de référence réputé pour le sérieux de ses informations. Aftenposten (Courrier du soir en français) a une ligne éditoriale équivalente à celle du Figaro en France. Avec près de 120 000 abonnés numériques en 2020 pour un pays de seulement 5,3 millions d'habitants, il a une audience considérable. A cela s'ajoute une distribution sur papier de près de 200 000 exemplaires.
Le journal a été fondé en mai 1860 par Christian Schibsted. Il est la propriété du conglomérat norvégien des médias Schibsted dont l'Etat norvégien est actionnaire. En France, Schibsted est le propriétaire du site Le Bon Coin. Jusqu'en 2012, le journal a aussi édité une edition du soir, avant d'entamer une mue complète vers le numérique.
En 1945, à la veille de la capitulation de l'Allemagne nazie, le journal sous la coupe de la censure allemande a publié un hommage funéraire à Hitler par la plume de l'écrivain norvégien Knut Hamsun. En 2010 le journal récupère l'intégralité des télégrammes de la diplomatie américaine détenus par Wikileaks.

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L’âge d’or de la caricature 1814-1914 /  Benoît Prot, photographies Grégory Bricout, Géo Histoire 2021

Grâce à cet ouvrage écrit par Benoît Prot, l’un des plus grands collectionneurs de journaux français au monde, vous pourrez découvrir l’humour décapant des grands caricaturistes du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Une autre façon de découvrir l’histoire d’un siècle mouvementé. À partir de 1814 fleurit un nouveau genre d’illustrations à la « une » des journaux satiriques : la caricature. Ces dessins hauts en couleurs deviennent rapidement très populaires, d’autant qu’ils sont souvent réalisés par des artistes renommés comme Gill, Vallotton ou Daumier. Qu'elles soient irrévérencieuses, cyniques, ou provocantes, les caricatures n'épargnent rien ni personne. Hommes politiques, institutions, artistes... les illustrateurs jettent un regard sans concession sur leur époque, malgré l'ombre de la censure qui plane sur eux jusqu'au début de la Troisième République. 

L'âge d'or de la caricature est une sélection de documents inédits issus de la collection personnelle de l’auteur qui vous permettra de découvrir un florilège de caricatures étonnantes, drôles ou provocantes, mais toujours grinçantes !

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@Ajustetitre : Le pire de la presse / Adrien Gingold, First, 2020
Dans cet ouvrage, le journaliste Adrien Gingold tire parti d'une évolution de son métier qui consiste à "faire du clic" pour vendre C'est ainsi qu'il a eu l'idée de recenser pendant dix ans sur son compte Instagram des titres d’articles de presse que l'on peut qualifier de clickbaits (« pièges à clic ») car ils captent instantanément l'attention du lecteur par leur absurdité, leur drôlerie ou leur stupidité, tout en l'incitant à cliquer pour en savoir plus.

Cet ouvrage est une sélection de ces titres, qui va du jeu de mots improbable, tel celui-ci dans le journal 20 minutes : « Corée du Nord. Et ça continue en Corée encore », au fait divers invraisemblable dans les colonnes du Progrès : « Un cambrioleur réveille ses victimes pour leur demander le code wi-fi ». Ces titres, comme le souligne l'auteur lui-même, sont aussi le témoignage, et pas forcément pour le meilleur, de l'adaptation des êtres humains à leur époque. Cette titraille choc de La Dépêche en est un exemple glaçant à méditer : "Elle reconnaît avoir tué son petit ami pour faire du buzz sur YouTube".

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Hebdomadaire

Créé en 1994, Al-Ahram Hebdo est un journal égyptien en français, équivalent francophone de Al-Ahram Weekly. Basé au Caire, c’est un hebdomadaire d’informations générales qui traite de toute l’actualité égyptienne et de la situation politique et économique du monde arabe et de l’Afrique. Il parait chaque mercredi. Il émane d’un des plus anciens journaux arabophones égyptiens : Al-Ahram (Les Pyramides) fondé en 1876 et à la ligne proche du gouvernement égyptien. L’emploi de la langue française permet au journal une certaine liberté de ton. Chaque semaine le journal propose un dossier, des rubriques sur l’actualité internationale, l’économie, la société égyptienne, la culture, les sports. La rubrique « débats » fait la réputation du journal. L’hebdomadaire s’adresse à un lectorat francophone dans un pays où le nombre de locuteurs français s’approche des 3 millions (source Organisation internationale de la Francophonie). Ce journal est le dernier d’une longue tradition de presse francophone en Egypte où plusieurs centaines de titres ont vu le jour depuis l’arrivée de Bonaparte lors de l’expédition d’Egypte en 1798. Une grande partie des archives de cet hebdomadaire est conservée par la Bibliothèque nationale de France.

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Voir aussi

Albert Camus, journaliste : reporter à Alger, éditorialiste à Paris / Maria Santos-Sainz ; préface d'Edwy Plenel, Éditions Apogée, 2019

L'ouvrage de Maria Santos-Sainz, docteure en sciences de l'information et maîtresse de conférences à l'institut de journalisme Bordeaux-Aquitaine, permet d'appréhender l'importance de l'oeuvre journalistique d'Albert Camus. De ses débuts à Alger républicain en 1938, marqués par sa série de reportages intitulée Misère en Kabylie, en passant par ses célèbres éditoriaux dans le journal Combat  et jusqu'à ses dernières contributions à L'Express en 1957, c'est un portrait complet de Camus journaliste qui nous est proposé. L'ouvrage nous permet de retrouver dans ses articles des éléments familiers de son œuvre littéraire et philosophique : un engagement moral et une sensibilité sociale qui permettent d'enrichir et de conforter le portrait du célèbre écrivain. L'étude de sa vie journalistique, placée sous le signe de l'indépendance d'esprit et de l'exigence, nous permet de mesurer le profond désir de témoigner qui sous-tend et nourrit toute sa production.

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Albert Londres doit disparaître / scénario Frédéric Kinder ; dessin Boris / éd. Glénat, 2022.

Dans la nuit du 15 au 16 mai 1932, Albert Londres trouve la mort dans l'incendie du paquebot qui le ramène de Shanghai à Marseille. Révélé lorsqu'il couvre le bombardement de la cathédrale de Reims en 1914, le reporter ne cesse ensuite d'utiliser sa plume si reconnaissable pour dénoncer les conditions de vie de bagnards de Cayenne, enquêter sur la traite des blanches en Argentine ou faire la lumières sur les crimes de la colonisation en Afrique. À la manière d'un lanceur d'alerte avant l'heure, ses reportages font souvent des étincelles, suscitant la colère des autorités et l'indignation de l'opinion publique. S'il a parcouru le monde, de l'Inde à l'Indochine, de la Palestine aux Balkans ou à l'Amérique du Sud, c'est en Chine qu'il se rend pour la dernière fois avant sa mort. Y allait-il pour couvrir le conflit sino-japonais à Shangaï, ou pour enquêter en secret sur un trafic d'opium impliquant la Marine française ? Personne ne le saura jamais, puisque ses papiers disparaissent avec lui. 
Le grand reporter à la plume acérée trouve ainsi une mort tragique entourée de mystère, d'autant que les seules personnes au courant de ses découvertes meurent quelques jours plus tard. 

Ce support historique permet à Frédéric Kinder au scénario et Borris aux dessins de proposer une fiction rythmée mêlant complots imaginés et faits réels. Un cahier documentaire permet d'ailleurs au lecteur de démêler les faits concrets et les faits romancés. Entre roman d'aventure, polar et récit d'espionnage, Albert Londres doit disparaître offre une approche bien documentée sur un pionnier du journalisme d'investigation. 

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Trimestriel

Chaque trimestre, la revue Alibi dresse un panorama du monde du polar et du fait divers aussi bien dans la fiction que dans la réalité. Les titres des rubriques, « anthropométrie », « témoin oculaire », « procédure », annoncent d'emblée la couleur de ce mook de 160 pages : le noir. Les amateurs de romans policiers et d’histoires criminelles y trouveront des interviews et des portraits d’écrivains mais aussi de policiers, de légistes, d’avocats ou de voyous. Un grand dossier explore une thématique en profondeur, une reconstitution nous plonge un faits divers du passé, un reportage photo mène l'enquête aux quatre coins du globe... La revue nous livre également une nouvelle originale écrite à partir d’une photo mystère et trente pages de critiques de romans, documents, BD, films ou séries.

Fondé en 2011, Alibi disparaît en 2015 pour renaître en 2020 sous la houlette du journaliste Marc Fernandez et du photographe Paolo Bevilacqua, ses fondateurs, et d'Alice Monéger, ancienne des éditions du Masque. Le sous-titre d’Alibi : « vous en aurez tous besoin un jour ».

Alibi a de nouveau cessé de paraître après 2023.

Algues vertes : l'histoire interdite / une enquête d'Inès Léraud ; dessinée par Pierre Van Hove ; mise en couleur par Mathilda. La Revue dessinée, Delcourt, 2019

Le reportage dessiné permet l'alliance du journalisme d'investigation et de la bande dessinée.
Algues vertes, l'histoire interdite est une réussite du genre. Succès de librairie depuis sa sortie en 2019, l'ouvrage de la journaliste indépendante Inès Léraud et du dessinateur Pierre Van Hove
revient de manière fouillée, didactique et parfois humoristique sur un véritable scandale sanitaire. Depuis la fin des années 80, au moins quarante animaux et trois hommes se sont aventurés sur une plage bretonne et y ont trouvé la mort. En cause, l'hydrogène sulfuré émanant des algues vertes qui envahissent le littoral breton depuis une trentaine d'années, conséquence d'une modernisation agricole qui détériore de manière inconséquente l'environnement. L'enquête fouillée de la journaliste permet de pointer le comportement irresponsable de l'industrie agro-alimentaire ainsi que de certains personnels scientifiques et politiques préférant camoufler les risques encourus par la population que de risquer de remettre en cause les intérêts économiques et touristiques de toute une région.

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All the president's men / Bob Woodward and Carl Bernstein. London : Pocket, 2006 (première édition en 1974). En anglais.

En 1972, l'affaire du Watergate ébranle l'Amérique. Elle commence par une enquête de routine sur une banale effraction dans les locaux du comité démocrate à Washington, un samedi matin. Bob Woodward et Carl Bernstein viennent de découvrir une piste qui va les mener jusqu'aux portes de la Maison Blanche, à la poursuite d'une conspiration d'une ampleur jamais vue. Les deux hommes sont aidés par un informateur devenu célèbre, Gorge profonde, qui leur permet d'accéder à des informations classifiées. Leur enquête, qui vaut aux deux journalistes et à leur journal le Washington Post le prestigieux prix Pulitzer, provoque la chute de nombreux proches du président Richard Nixon, les « hommes du président » du titre, et aboutit à la démission du président lui-même deux ans plus tard, en 1974. 

Bob Woodward et Carl Bernstein ont écrit plusieurs ouvrages sur leur enquête et le paysage politique américain. Ce récit, paru avant la démission du président Nixon, colle fidèlement au déroulement de leur enquête. Les seize chapitres suivent les sept premiers mois de l'enquête jusqu'à la réinvestiture de Richard Nixon en janvier 1973. Le style des deux journalistes est précis et direct, agrémenté de citations exactes des protagonistes de l'affaire. Leur récit haletant offre un aperçu exceptionnel sur le journalisme politique des années 70, et est devenu un classique du journalisme d'investigation, encore cité en référence aujourd'hui.

Cet ouvrage a été adapté au cinéma dans le film All the president's Men (Les hommes du président) par Alan J. Pakula, en 1976, avec Dustin Hoffman et Robert Redford.

Mensuel

Le magazine Alternatives économiques, fondé par Denis Clerc, se revendique comme « loin du business et de la finance » et s'intéresse à l’économie comme enjeu collectif et social. Il est édité par une société coopérative (Scop), dans laquelle les salariés sont associés et majoritaires au capital. Le premier numéro, paru sur 16 pages en noir et blanc était tiré à 2 000 exemplaires ; la diffusion du titre atteint aujourd'hui 75 000 exemplaires.

Critique vis-à-vis du néolibéralisme, le magazine traite des thèmes altermondialistes et promeut l'économie sociale et solidaire. Il se positionne comme un outil pédagogique auprès des enseignants et des étudiants ; il lui fut reproché, notamment par la presse concurrente, de diffuser des idées antilibérales dans l'enseignement français, ce qui générerait de la défiance envers l'économie de marché parmi les élèves de sciences économiques et sociales. En effet Alternatives économiques représentait en 2008 30 % des sources de presse des manuels Bordas et Hachette ; cependant toutes sources confondues la part du magazine était de 8% chez Hachette et 3% chez Hachette. 

Alternatives économiques a lancé en 2017 un mook intitulé Oblik,l'info graphique, dans lequel une vingtaine d'illustrateurs appréhendent des thèmes économiques et sociaux à travers des infographies.

Les deux titres sont en accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Amazonia : vie et mort dans la forêt tropicale brésilienne / Tommaso Protti, Fondation Carmignac et Reliefs éditions, 2019

Durant toute l’année 2019, le photojournaliste italien Tommaso Protti, accompagné du journaliste britannique Sam Cowie, a parcouru des milliers de kilomètres à travers l’Amazonie brésilienne afin de documenter les conséquences de la déforestation. Les deux auteurs d’Amazonia ont rencontré des dizaines de personnes, activistes de tribus indigènes, gardes forestiers, chercheurs d’or, paysans sans terre, prostituées, prêtres catholiques, gangsters etc. Les photos en noir et blanc prises par Tommaso Protti au cours de ce périple dressent un portrait sans concessions de l’Amazonie brésilienne contemporaine, où les crises sociales et humanitaires se superposent à la destruction inexorable de la forêt vierge.

Né en Italie en 1986, Tommaso Protti vit et travaille à São Paulo. Il a débuté sa carrière de photographe en 2011 et se consacre depuis à ses propres projets au long cours. Ce projet sur l’Amazonie a été soutenu par le prix Carmignac du photojournalisme, qui encourage chaque année la production d’un reportage photographique d’investigation dans une région où « les libertés et droits fondamentaux sont menacés ».

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Trimestriel

Fondé en mars 2018 par les éditeurs de la revue de culture générale L’éléphant, le trimestriel L’âme des lieux est une revue de géographie destinée au grand public, qui permet d’allier plaisir de la découverte et développement de ses connaissances. Partant de l’idée que les lieux sont chargés d’histoire et d’émotions, la revue propose au lecteur un itinéraire à travers des lieux remarquables, vus sous l'angle géographique, historique, social, stratégique ou ludique. Sur 160 pages, on trouve un décryptage de l'actualité par les cartes, des reportages et de courts focus sur des lieux liés à une œuvre, un artiste, une époque ou un crime…

La revue L'âme des lieux a cessé de paraître en 2019..

Amina est un magazine féminin mensuel francophone créé en 1972 par Michel de Breteuil, fils de Charles de Breteuil, éditeur de presse qui a créé en 1936 au Sénégal Paris-Dakar, ancêtre du journal Le Soleil. Le siège d'Amina se trouvait initialement au Sénégal, avant d'être transféré à Paris en 1975. Se présentant comme le « magazine de la femme africaine et antillaise », le titre fait l’objet de plusieurs éditions dans le monde. Amina a conservé au fil des ans son concept d'origine : participer à l'avancement des femmes dans la société en leur offrant un espace d'expression, ceci sans faire passer de message particulier. Les interviews et témoignages s'enchaînent au fil des 114 pages du mensuel, de la femme de chef d'État à la présidente d'association locale. Malgré l'apparition de nombreux journaux concurrents depuis sa création, le succès d'Amina ne se dément pas. Amina vit à 50 % de ses ventes, lesquelles sont principalement effectuées sur le continent africain.

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Trimestriel

America est un mook éphémère consacré aux États-Unis. Lancé par François Busnel, présentateur de l'émission La Grande Librairie (France 5) et Éric Fottorino, directeur de l’hebdomadaire Le 1, America sera publié chaque trimestre uniquement durant les quatre années du mandat présidentiel de Donald Trump. Tout au long de ces seize numéros, des écrivains français et américains décryptent la culture américaine grâce à des entretiens, des chroniques, des enquêtes ou encore des extraits signés par de grands auteurs.

À noter : le site de la revue propose une présentation rapide des numéros publiés.

America a cessé de paraître à l'issue du mandat de Donald Trump, en janvier 2021.

A quoi pensent les Russes / Nicolas Wild. La Boîte à bulles, 2023.

En juin 2022, en pleine guerre d’Ukraine, Nicolas Wild débarque à Saint-Pétersbourg, envoyé par un magazine de bande dessinée pour faire un reportage sur l’état d’esprit des Russes. Son statut d’artiste lui permet d’échapper à l’interdiction faite aux  journalistes occidentaux de pénétrer en Russie. Accueilli par sa fixeuse dénommée « Chat » (elle porte d’ailleurs un masque de chat), Nicolas Wild va de rencontre en rencontre : un parlementaire d’opposition, une marchande de fleurs francophile, des pèlerins au sanctuaire de Sainte-Xenia,  Elena, une grand-mère peintre engagée, Louba, chanteuse patriote qui revient d’un camp d’entraînement militaire… Tous passent sous le crayon de l'enquêteur-dessinateur et expriment leurs points de vue sur la guerre en Ukraine et la situation de leur pays. Comme Nicolas Wild, nous sommes touchés, surpris, ébranlés, parfois attristés par ces rencontres, qui brossent le portrait d’une Russie divisée, qui approuve ou subit la dérive autoritaire de ses dirigeants.

Le trait de l’auteur de Kaboul disco (2008) s’est affiné, le noir et blanc s’enrichit de quelques touches de couleurs, des photos et documents insérés dans les cases y introduisent une touche de réel.  Au total, un bel album, émouvant et enrichissant.

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Mensuel

The Art newspaper est un mensuel sur l'actualité du monde de l'art fondé à Londres et New-York en 1990. L’édition française a été lancée en 2018 avec l’objectif de « faire rayonner la scène française à l’étranger » (Philippe Régnier, directeur de la rédaction). Les articles de l’édition française peuvent être repris dans les 4 autres éditions (internationale, russe, chinoise, israëlienne) et inversement. Le groupe The Art Newspaper, propriété de la milliardaire russe Inna Bazhenova, annonce 1,3 millions de lecteurs toutes éditions confondues. 

The Art newspaper publie des analyses sur les grands enjeux de l’art contemporain et ancien, des interviews d'artistes et d'amateurs d'art et des rubriques d'actualités sur les musées, le marché de l'art, les galeries, le droit et l'art etc. Au sommaire du numéro de septembre 2020 : la foire d'art moderne et contemporain Art Paris, le photographe Joseph Koudelka et le paysage, l'historien d'art et ancien conservateur du musée du Louvre Pierre Rosenberg, l'écrivain Yannick Haenel et la peinture.

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Arrière-pays / Karim Kal, Loco, 2019

Karim Kal est un photographe dont le travail s'articule autour des notions de mouvements migratoires et d'identité territoriale. Il a notamment exposé à L’Institut d’art contemporain de Villeurbanne, au Musée nationale de l’histoire de l’immigration à Paris et à la Biennale de Lyon.

Avec cette première monographie, il réalise un photoreportage dans les quartiers populaires de zones périphériques de grandes villes comme Paris, Lyon ou Alger. Il nous invite par ce biais à observer avec lui "le système discriminant qu’est la ville, sa répartition territoriale des populations [et] le déterminisme de ses espaces".

Ses clichés pris de nuit avec flash ont la particularité de n'éclairer que ce qui se trouve à proximité immédiate, apportant ainsi une esthétique empreinte de mystère. Très vite au fil des clichés, apparaissent les dimensions sociale et politique qui interrogent sur ces territoires abandonnés. Grilles, portes condamnées qui renvoient à un univers carcéral, murs qui bouchent l'horizon, espaces dont les ouvertures sont habilement fermées par la pénombre, bâtiments désaffectés, boîtes aux lettres défoncées, tout ici dénonce un malaise social, jusqu'aux rares textes mis en scène, tel le graffiti "nike la police", ou  l'affiche "sage femme en grève".

Dans cet univers qui ne laisse entrevoir aucune perspective, la relégation de ces banlieues pauvres est partout présente et ne cesse page après page de nous interpeller avec force.

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Quotidien

Fondé en 1879 à Osaka, le quotidien japonais Asahi Shimbun est une véritable institution ; avec plus de 4 000 journalistes et un tirage de 8 millions d’exemplaires, c’est le deuxième quotidien le plus lu au monde, le premier étant également un journal japonais, le conservateur Yomiuri Shimbun. Plusieurs intellectuels japonais ont participé à l’Asahi Shimbun, notamment le grand écrivain Natsume Soseki, auteur de Botchan, qui  y publiera de 1907 à 1916 plusieurs de ses romans sous forme de feuilletons.

Après avoir été, comme l’ensemble de la presse japonaise, inféodé au pouvoir militaire durant la Seconde guerre  mondiale, l’Asahi Shimbun s’est fait le défenseur du pacifisme mondial, qu’il inscrit en 1952 dans son « credo ». De tendance libérale et de centre gauche, il s’est distingué dans les années 1980  et 1990 par des enquêtes sur la prostitution forcée des Coréennes pendant la Seconde guerre mondiale. En 1989, il révèle le scandale politico-finacier Recruit, qui conduit à la démission du premier ministre de l’époque, Takeshita Noboru.  Depuis 2014, dans un contexte de révisionnisme grandissant au Japon,  l’Asahi Shimbun  est régulièrement attaqué par le parti conservateur au pouvoir et les médias de même tendance. Cette campagne de dénigrement a conduit à une diminution de la confiance accordée par le public à l’Asahi Shimbun, indique l’institut Reuters dans son rapport Digital news report 2018.

Asahi Shimbun n'est plus diffusé en France mais vous pouvez consulter en salle de la Presse un hebdomadaire édité par ce quotidien, Aera.

Mensuel

The Atlantic est un magazine mensuel américain. Né en1857 à Boston, il se consacre d'abord à la littérature et à l'actualité culturelle avant de s'ouvrir, par la suite, aux sciences, à la politique et à l'économie. Parmi ses fondateurs, on recense Harriet Beecher Stowe autrice du roman La case de l'Oncle Tom et des poètes comme Ralph Waldo Emerson ou James Russel Lowell qui en est le premier rédacteur en chef. Ce magazine est une tribune importante pour tous les abolitionnistes de l'esclavage. Depuis le magazine a gardé une ligne progressiste. Entre autres contributeurs, on peut citer Mark Twain, Ernest Hemingway car le magazine publie aussi de la fiction, Martin Luther King ou Ta-Nehisi Coates qui écrit sur les violences raciales  aux États-Unis. Le contenu du magazine est aussi accessible librement en ligne : https://www.theatlantic.com/world/

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Quotidien

Le Bien public, créé en 1868, est l’un des quotidiens régionaux les plus anciens actuellement publiés en France.

Il appartient au plus grand groupe de presse quotidienne régionale, EBRA, qui détient neuf quotidiens de l’Est de la France dont Le Dauphiné libéré, les Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Progrès. Le siège du Bien public est situé à Dijon. C’est l’unique quotidien d’actualité locale de la Côte d’Or ; il est publié du lundi au samedi. Il est diffusé à 36 000 exemplaires sous forme papier (chiffres 2019). C’est avant tout un quotidien de proximité, décliné en quatre éditions : Dijon, Beaune, Haute Côte-d’Or et Région dijonnaise.

L’actualité locale et régionale est mise en avant dès les premières pages du Bien public avec les dix pages Actu Côte-d’Or et Bourgogne, suivies par les informations de l’édition locale. Un cahier central est consacré aux avis, aux annonces légales, aux jeux, puis viennent les rubriques Actu France et Monde. Les pages Sports sont d’abord dédiées à l’actualité régionale. Le quotidien se termine sur les pages Loisirs et Météo dans la région Bourgogne.

En accès libre en salle de la Presse pour l'édition de Dijon (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Bienvenue dans votre nouvelle vie / Jake Halpern, Michael Sloan, Buchet-Chastel, 2022

Ce roman graphique est le récit du parcours d’une famille de réfugiés, ayant quitté la Syrie en guerre, et qui s’installe aux Etats-Unis au moment de l’élection de Donald Trump. Jake Halpern, journaliste indépendant pour le New York Times et le New Yorker, et Michael Sloan, dessinateur de presse, ont enquêté trois années. Ils ont recueilli les témoignages de la famille Aldabaan, et recoupé leurs sources. Ce reportage dessiné apporte un éclairage sur la réalité de la vie des réfugiés s’installant dans leur nouvelle vie. Il revient sur le choix de l'exil, le déchirement de la séparation avec les membres de la famille restés en Syrie, et le décalage à l'arrivée entre les rêves et la réalité. Parlant très peu anglais, chacun des membres de la famille doit suivre un parcours administratif, parfois fastidieux, dans un délai de quatre mois. Le roman graphique au trait simple est en monochromie bleue, à l’exception du chapitre sur leurs souvenirs de la guerre en Syrie, en gris.

Ce reportage dessiné est d’abord paru en épisodes dans le New York Times. Welcome to the new world a reçu le Prix Pulitzer 2018 du dessin de presse. 

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Trimestriel

Déjà plus de 20 ans d'existence pour Bière magazine qui sort en avril 2020 son 107e numéro. Entièrement dédié à la bière, la plus ancienne boisson alcoolisée connue au monde, ainsi qu'au secteur brassicole, ce trimestriel propose des reportages, des portraits, des visites, des tests, des dégustations et un cahier technique pour les amateurs. En 20 ans ce magazine est devenu un témoin majeur de l'évolution du monde de la bière, qui a vu le développement des salons dédiés, l'avènement du mouvement « craft beer » (= bière artisanale), une révolution brassicole partie des États-Unis et l'émergence et le développement des micro-brasseries en France.

La page Facebook de Bière magazine permet de se tenir informé de l'actualité du journal et du secteur brassicole.

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Hebdomadaire

Bloomberg Businessweek est un magazine d'économie américain qui a une couverture nationale et internationale. L’hebdomadaire apporte une perspective globale dans le domaine de l’information économique grâce à des analyses, des enquêtes, des portraits et des nouvelles réparties dans les rubriques Affaires internationales, Finance et marchés, Économie globale etc. La version papier du magazine était diffusée à 566 000 exemplaires en 2018.

Bloomberg Businessweek s’appuie sur un réseau de 2 300 journalistes implantés dans 72 pays. Le magazine est publié dans quatre éditions : Amérique du nord, Mexique, Asie et Europe. Les 60 à 70 pages de l’hebdomadaire sont richement illustrées de photographies, cartes et graphiques. Les réactions de la rédaction sur la couverture, toujours accrocheuse, sont publiées dans le « Cover trail ».

Racheté en 2009 au groupe éditorial McGraw-Hill par le groupe Bloomberg LP spécialisé en fourniture de services et informations financières, The Business week avait été fondé en 1929, un mois avant le krach boursier. Il a été renommé du nom de son nouveau propriétaire Michael Bloomberg, ancien maire démocrate de New York et candidat aux primaires en 2020.

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Bimestriel

Magazine bimestriel consacré à l'actualité et à la littérature, Books a pour projet singulier d'appréhender le monde et ses problématiques au prisme des livres publiés dans le monde entier. S'extraire de l'actualité immédiate, prendre le temps de la réflexion. Le magazine a été fondé en 2008 par Olivier Postel-Vinay, journaliste passé par les rédactions du Monde, du Matin de Paris ou encore de Courrier International. Books repère et traduit des articles parus dans différentes revues internationales. Books produit aussi ses propres contenus : articles, interviews. La rubrique "Lu d'ailleurs"  sur le site du magazine  met en exergue et fait la chronique d'ouvrages repérés par les journalistes de Books. Books est aussi une newsletter gratuite à retrouver tous les samedis. 

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Trimestriel

Lancé début 2019 grâce à un financement participatif, Boukan est un magazine trimestriel dédié aux territoires d'outre-mer. Constatant un manque dans la presse hexagonale, l'équipe du magazine guyanais Une saison en Guyane a décidé de fonder le premier journal papier consacré à ces régions dites «ultrapériphériques ». Le terme « boukan » évoque le boucanage de la viande pratiqué en Amérique du sud, aux Antilles et dans l'océan Indien, la flibuste dans la Caraïbe et un envoûtement en Nouvelle-Calédonie. Mais si les fondateurs du journal ont choisi ce titre, c'est aussi parce qu'ils ont l'intention de faire du bruit pour faire entendre la voix des territoires ultramarins, casser les clichés et dénoncer les inégalités. Réalisé à Cayenne, de format tabloïd, le journal fait la part belle à la photo. Les articles sont rédigés par des correspondants locaux ; Boukan reprend aussi une sélection d'articles de la presse d'outre-mer. Cultures, science, histoire, innovations locales et biodiversité sont les principaux thèmes abordés par Boukan.

En accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Bimestriel

Bremañ  est un magazine mensuel d'actualité en breton. Son titre signifie "Maintenant" en breton. C'est un magazine généraliste qui aborde toutes les thématiques : société, économie, environnement, santé etc., dans lequel on trouve de l'information régionale, nationale et internationale. Le magazine est né en 1980 parallèlement aux événements et manifestations de Plogoff près de la Pointe du Raz contre l'implantation d'une centrale nucléaire. Il est édité par l'association Skol an Emsav (L'École du mouvement breton), organisation de formation et d'apprentissage du breton pour adultes, implantée à Rennes. A l'origine Skol an Emsav est un mouvement culturel pour la promotion de la spécificité bretonne. Certains de ses membres vont participer à la fondation du réseau des écoles Diwan (écoles associatives gratuites et laïques avec un enseignement en langue bretonne), dont la première école est née en 1977. Certains articles sont disponibles en accès libre sur le site du magazine.

En accès libre en salle de la Presse (site François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Voir

Cabu : une vie de dessinateur / Jean-Luc Porquet, Gallimard, 2018

Consacrée à Cabu, cette biographie conséquente, très documentée, écrite par Jean-Louis Porquet, nous fait découvrir le parcours du plus célèbre fan de Charles Trenet. Dessinateur de presse, caricaturiste, il a collaboré au Canard enchaîné, Charlie Hebdo, Hara-Kiri. Cabu a aussi participé à des émissions mythiques de la télévision française comme Récré A2 avec l'animatrice Dorothée et Droit de réponse avec Michel Polac. Né à Chalons-en-Champagne, Cabu publie ses premiers dessins à 16 ans dans les pages locales du quotidien L'Union de Reims. A 19 ans, installé à Paris, l'hebdomadaire Paris-Match lui ouvre ses pages. Il est le créateur de célèbres personnages archétypaux comme l'adjudant Kronenbourg, le Beauf, le grand Duduche. Une Duduchothèque a été inaugurée en 2018 à Chalons-en-Champagne où sont exposés les dessins de jeunesse de Cabu. Grand fan de jazz, écologiste, fervent antimilitariste, Cabu a été assassiné, le 7 janvier 2015, lors de l'attentat djihadiste contre la rédaction de Charlie Hebdo.

En accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Mensuel

Magazine de vulgarisation scientifique qui s'adresse à « toute la famille »,  Ça m'intéresse fête ses 40 ans en mars 2019 avec un numéro spécial qui revient sur l'histoire du titre et sur les découvertes marquantes des quarante dernières années Après avoir adapté Geo pour la France, le patron de presse allemand Axel Ganz, fondateur de Prisma presse, décide en 1981 d'adapter P.M., mensuel allemand de vulgarisation scientifique destiné aux enfants. A sa création Ça m'intéresse s'adresse aux 13-15 ans ; il étend ensuite sa cible aux adultes. Très illustré, il se présente comme un « magazine grand public pour mieux comprendre le monde actuel sur un mode divertissant ».

Depuis 2019 son rédacteur en chef est le journaliste Fabrice Argelas, qui a occupé le même poste à L'Écho des savanes puis à Voici, également publié par le groupe Prisma Media.

L'écrivain Georges Perec a tenu avec Jacques Bens, autre membre de l'Oulipo, la rubrique des « Jeux intéressants » de Ça m'intéresse de la création du magazine en mars 1981 jusqu'à son décès en mars 1982.

En accès libre en salle de la Presse (Bibliothèque tous publics, BnF François-Mitterrand).

Le Canard enchaîné, 101 ans : un siècle d'articles et de dessins / Laurent Martin et Bernard Comment, Seuil, 2017

Vous avez raté l’édition anniversaire pour le Centenaire du Canard Enchaîné ? Rien de grave, la nouvelle édition parue pour les 101 ans du Canard est disponible en salle de la Presse. Vous y trouverez toujours plus de 2 000 articles et dessins jalons de l’histoire du journal, des micros, des histoires de plombiers, des diamants, des faux époux, la feuille d’impôt de Giscard, les fausses factures des HLM de Paris, toutes les aventures de Bernard Tapie et tous les procès faits au journal avec en bonus : le Brexit, Trump, l’affaire Fillon et la présidentielle. Patrick Rambaud, chargé de rédiger la chronique, a opté pour la forme du roman, occasion de retrouver les personnages truculents qui ont fait l’histoire du journal.

En accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Bimestriel

Carto est une revue bimestrielle consacrée à la lecture de l'actualité internationale par les cartes. La revue qui s'adresse à un large public amateur de géopolitique a été fondée en 2010 par le géographe et politologue Alexis Bautzmann, directeur du Centre d'Analyse et de Prévision des Risques Internationaux (CAPRI) et du groupe de presse Areion, qui édite aussi les revues Diplomatie magazine et DSI (Défense et sécurité internationale). Un dossier thématique consacré à une région du monde ou à une question d'actualité géopolitique ouvre la revue ; il est suivi de « l'œil du cartographe », qui porte son regard sur les systèmes de projections, mais aussi sur les cartes dans les jeux de rôles ou sur les œufs de Pâques cachés dans les cartes officielles ;  les problématiques de l'environnement ne sont pas oubliées (l'éolien en Europe, le sucre etc.) ; la rubrique «  Histoire », quant à elle, revient sur la cartographie et les cartes anciennes et décrypte les grandes batailles du passé. Une revue accessible aux analyses fouillées, avec parfois un brin d'humour.

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"Catherine" : Catherine Varlin-Winter, résistante, militante, journaliste (1925-2004) / ouvrage de Claude Collin / éd. Les Indes savantes, 2022.

Résistante, membre du parti communiste, militante, journaliste, écrivaine, poète, réalisatrice, scénariste, Catherine Varlin-Winter a connu une vie à multiples facettes, que Claude Collin essaie de décrypter dans cet ouvrage. Née Judith Haït-Hin, dans une famille d'origine juive russophone, la jeune fille de 15 ans doit quitter Paris devant l'avancée allemande de 1940 ; elle devient alors « Catherine », agente de la Résistance au sein des FTP-MOI (Francs Tireurs et Partisans - Main d'Oeuvre Immigrée, résistance communiste). Après la guerre, elle devient journaliste pour L'Humanité : on la retrouve en 1953 en Israël, couvrant la naissance de cet état, ou bien investie dans l'affaire Rosenberg qu'elle appelle « une nouvelle affaire Dreyfus ». À la fin des années 50, son engagement politique est mis à l'épreuve par le printemps de Budapest et elle se désengage du PCF, même si elle reste une militante convaincue, signataire plus tard du manifeste des 343 salopes en faveur de l'avortement. Après « avoir cuvé le vin des rêves de l'histoire », selon un de ses poèmes, elle se tourne vers le cinéma. Elle tourne avec Joris Ivens, Chris Marker, Alain Resnais... Elle fonde également sa société de production, la SOFRACIMA, centrée sur l'émancipation des pays africains. 

Ces trois aspects de sa vie, la résistante, la militante, la réalisatrice, sont les piliers de l'ouvrage, qui retrace également son parcours intime. Claude Collin, ancien maître de conférence en sciences de l'information et de la communication et auteur de plusieurs ouvrages sur la Résistance, a pu en effet accéder après sa mort à toutes ses archives auprès de sa famille. Il en tire un récit illustré de photos, d'extraits de journaux intimes, de poèmes, et appuyé sur des recherches approfondies, notamment dans les sources relatives à la seconde Guerre mondiale. L'atmosphère de l'ouvrage, à la fois historique et personnelle, au ton bienveillant, donne à lire une vie incarnée pleinement dans l'histoire du XXe siècle. 

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Mensuel

​Causette est un magazine féminin disponible le dernier mercredi de chaque mois. Créé en 2009, privilégiant enquêtes et reportages, c'est le seul magazine féminin reconnu comme une publication d'information politique et générale (label donné par le ministère de la Culture). À son lancement le magazine se revendique féministe et tranche radicalement avec l'offre de presse féminine existante, enfermée dans les stéréotypes qu'elle a contribué à construire. En 10 ans d'existence le magazine a connu une existence mouvementée. Après une phase de développement, le titre connaît de fortes tensions sociales et plusieurs polémiques, un dépôt de bilan et une reprise en 2018. En 2014, Causette publie le livre La Guerre Invisible : révélations sur les violences sexuelles dans l'armée française, qui déclenchera une enquête au sein de l'armée par le Ministère de La Défense.

Causette a cessé de paraître sous forme papier.

Mensuel

Causeur est un magazine mensuel d’actualité. Il est l’émanation du site causeur.fr « surtout si vous n’êtes pas d’accord », fondé avec la participation d’Elisabeth Lévy, journaliste, directrice de rédaction. SI le site a été fondé en 2007, la première version du magazine est apparue en 2008 puis en kiosque à partir de 2013. Le magazine se revendique clairement conservateur et réactionnaire (immigration, religion, place des femmes dans la société, écologie) mêmes si les signatures du journal viennent d’horizons différents. Les principaux contributeurs en sont l’historien Marcel Gauchet,  Alain Finkielkraut, Daoud Boughezala, des figures opposés au mariage pour tous comme Basile de Koch, Eugénie Bastié. La figure tutélaire du magazine est Philippe Muray, philosophe et romancier français décédé en 2006. Une bonne partie du contenu du site est en accès libre, les articles du magazine restant réservés aux abonnés.

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La cellule : enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 / scénario, Soren Seelow en collaboration avec Kévin Jackson ; dessin, Nicolas Otero, Les Arènes, 2021

La cellule est une enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, sous forme de reportage dessiné. Soren Seelow, journaliste au Monde, spécialiste des questions de terrorisme, a reconstitué jour après jour la préparation de ces attentats, depuis leur conception en Syrie jusqu’à l’infiltration des terroristes en Europe. Tout au long des 238 pages, on découvre l’organisation interne de l’État Islamique qui programme la formation et les opérations de la cellule terroriste. Parallèlement le livre révèle l’impuissance des services de renseignements.

Très documentée, l’enquête a été élaborée à partir de dossiers judiciaires, de notes de services déclassifiées de la DGSI et de rapports confidentiels belges et d’écoutes téléphoniques des jihadistes. Le journaliste a été assisté par Kévin Jackson, directeur d’études au Centre d’Analyse du Terrorisme. Nicolas Otero a dessiné le reportage à partir des photographies connues des terroristes. Il a opté pour un rendu froid et figé. La cellule a reçu le 28e prix France Info de la bande dessinée d’actualité et de reportage en janvier 2022.

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Quotidien

La Charente libre est un journal quotidien départemental dont la zone de diffusion se limite à la Charente. Le journal dispose de quatre bureaux sur le département : Angoulême, Cognac, Barbezieux et Confolens. Le contenu s’articule entre information locale, nationale et internationale et les sports. Le journal est fondé en septembre 1944 lorsque  trois enseignants résistants, Pierre Bodet, René Pomeau et Mathilde Mir investissent les locaux et l’imprimerie du journal pétainiste L’Écho à Angoulême (anciennement La Charente, consultable dans la bibliothèque numérique Gallica) . Le journal, devenu alors grand quotidien régional d’information se revendique « Organe quotidien de défense républicaine et d’action sociale » et adopte une ligne progressiste et humaniste.

En 1960 le groupe Sud Ouest entre au capital du journal avant d’en prendre le contrôle. Encore très largement lu sur papier, le journal a une diffusion de 28 000 exemplaires.

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Trimestriel

Lancé en 2012 par le journaliste, écrivain et critique littéraire Arnaud Viviant, le trimestriel Charles s'inspire du magazine américain George, mensuel américain publié de 1995 à 2001 considéré alors comme le Vanity Fair de la politique. Ce mook (format hybride entre magazine et livre) de 160 pages traite de la politique française de manière non partisane et décalée, en se penchant davantage sur les personnes que sur les débats en cours. Son comité de rédaction est composé de politiques, d'intellectuels et de journalistes de toutes tendances. Des dossiers tels que "Vis ma vie de député" consacré dans le dernier numéro de printemps à Cédric Villani côtoient des interviews fleuves, des textes d'écrivains, des portraits de jeunes politiques ou encore de la politique fiction.

Charles a cessé de paraître après 2018.

Annuel

Chéribibi est un fanzine qui parle de culture populaire, plus précisément de « la culture par et pour le peuple », selon son rédacteur principal Daniel Paris-Clavel. Ce magazine alternatif est caractérisé par sa gouaille et son franc-parler. Doté d'une mise en page belle et soignée, il comporte 132 pages richement illustrées, sans publicité.

On y trouve des articles et des entretiens qui vont du rock’n’roll et du reggae à la boxe en passant par la littérature de gare, le cinéma de genre, le théâtre de bar ou la bande dessinée. Le numéro de 2022 dont la couverture est présentée ici contient des articles consacrés aux femmes pirates au cinéma, dans la littérature et la BD. Et aussi des entretiens avec le cinéaste Costa Gavras, la boxeuse et écrivaine française Aya Cissoko, le co-fondateur de Métal hurlant Jean-Pierre Dionnet, le réalisateur de films d’épouvante et producteur Roger Corman et le groupe britannique de ska The Selecter. On y trouve également un épisode du feuilleton dessiné « Verminax, le gredin de l’ombre ».

Chéribibi qui paraît approximativement une fois par an est entièrement réalisé depuis 31 ans par Daniel Paris-Clavel à Ivry-sur-Seine. La vente des anciens numéros finance le prochain à paraître. Chaque numéro est tiré à environ 2 000 exemplaires et est diffusé dans des librairies, chez des disquaires, des tatoueurs ou d'autres points de vente non conventionnels, à l'image du fanzine.

Les 2 dernières années de Chéribibi sont disponibles en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Cheville ouvrière, essai de journalisme critique en quartiers populaires : enquête à Saint-Pol-sur-Mer, à deux pas de Dunkerque / Antoine Tricot, Creaphis éditions, 2020

Cet ouvrage est l'aboutissement de 18 mois d'enquête à Saint-Pol-sur-Mer, dans le cadre du projet de rénovation d'une ancienne cité jardin cheminote de l’entre-deux-guerres et de deux résidences HLM des années 70.

Avec cet essai, Antoine Tricot s'inscrit dans une démarche  journalistique différente, à la fois sociologique et historique, qui se veut loin des clichés véhiculés par les médias sur les banlieues populaires. Dans cette optique, il s'est immergé dans la vie de ces quartiers. Il a interviewé les habitants pendant près de deux ans pour ensuite restituer leur parcours de vie en le mettant en parallèle avec l'histoire locale. Conjointement, il a choisi d'expliquer la méthodologie qu'il a appliquée tout au long de l'enquête (moyens d'obtention de l'information, méthode de sélection des témoignages). Ainsi le lecteur en ayant l'intégralité des données peut mieux en appréhender le cheminement.

Il en résulte un récit riche et fouillé que chacun peut s'approprier aisément. Antoine Tricot propose ici une autre façon de voir et d'écouter le quotidien d'hommes et de femmes en leur redonnant toute leur noblesse et leur diversité.

L'auteur : Antoine Tricot est journaliste et documentariste. Il travaille pour la radio France Culture, notamment pour les émissions LSD-la série documentaire et le Temps du débat.

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Le choix du chômage / une enquête de Benoît Collombat et Damien Cuvillier, Futuropolis, 2021

Comment est-on passé des 400 000 chômeurs de la fin de la présidence de Georges Pompidou aux 6 millions de demandeurs d’emploi d’aujourd’hui ? C’est la question que posent Benoît Collombat et Damien Cuvillier dans leur  reportage dessiné Le choix du chômage.

Sur près de 300 pages, on suit les deux auteurs dans leur enquête auprès d’anciens ministres, conseillers des présidents de la République, dirigeants du FMI etc. Depuis les années 1980, quels ont été les choix politiques et économiques des dirigeants européens, de Margaret Thatcher à Emmanuel Macron en passant par François Mitterrand ? Comment ces choix ont-ils conduit à la prééminence du libéralisme économique et politique ? Quel rôle a joué la construction européenne dans les décisions prises ? Les universitaires interrogés, sociologues, économistes ou juristes, aident le lecteur à décrypter ces décisions et leurs conséquences dans une bande dessinée dense et passionnante.

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Choucha : la perle du Caucase / Jean-Michel Brun ; avec la collaboration de Elchin Ahmedov. Hermann, 2023.

Le journaliste Jean-Michel Brun s'est rendu à Choucha (Şuşa en azéri), la capitale culturelle de l’Azerbaïdjan, afin de faire un reportage sur les effets du conflit armé entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Au fil de son enquête dans ce territoire dévasté en 2020 par la guerre dite « de 44 jours », Jean-Michel Brun décide de rédiger un récit de voyage. Accompagné de l’historien Elchin Ahmedov, natif de Choucha, qui revient pour la première fois dans sa ville natale, il remonte l'histoire de cette citadelle du Haut-Karabakh surnommée « la perle du Caucase » par Alexandre Dumas en raison de son rayonnement intellectuel et artistique. On découvre d'abord les origines de Choucha et la culture du Karabakh, de l'architecture à la  musique et la littérature en passant par la cuisine et la confection de tapis. Jean-Michel Brun essaie ensuite d'éclairer les causes  du conflit entre Arméniens et Azerbaïdjanais, retrace l'occupation du Karabakh, puis la guerre de 2020 et les débuts de la reconstruction.  Riche de nombreux témoignages, ce livre ne raconte pas seulement Choucha. Il permet aussi de mieux comprendre ce qui s'est passé et ce qui est en train de se passer dans cette région contigüe à la Russie, l'Iran et la Turquie, qui occupe une position stratégique sur la nouvelle « route de la soie ».

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Trimestriel

Depuis 2005, Les Clés de la presse recense toute l’actualité du secteur de la presse : lancements de nouveaux titres, stratégies des éditeurs de presse, agenda des manifestations autour de la presse,  annonces. À ces nouvelles s’ajoutent enquêtes et interviews. Le magazine paraît 4 fois par an et fait le point sur l'évolution des métiers, l'innovation dans le secteur et les nouvelles techniques de diffusion et de vente au travers de reportages, portraits et dossiers. Le numéro de l'automne 2018 est entièrement consacré à l'éducation aux médias.

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Communicator / Assaël Adary, Céline Mas et Marie-Hélène Westphalen, Dunod, 2020

Communicator est un des classiques de la communication d'entreprise, publié pour la première fois en 1994. Cette 9e édition revue et augmentée  propose une mise à jour des connaissances dans ce domaine. Tous les grands enjeux de la communication interne et externe y sont abordés : plan de communication, utilisation des datas, e-reputation, logo, intelligence artificielle, communication responsable ou interculturelle.

Tout au long de l'ouvrage la partie théorique est enrichie par une centaine d'interviews de professionnels du secteur qui apportent leur analyse dans les rubriques « œil de l'expert » et par des études de cas empruntés au monde de l'entreprise. Des encadrés « focus » mettent en avant des concepts ou des points de méthodologies essentiels, tandis que les points « méthode » exposent les moyens d'atteindre les objectifs fixés.Des fiches métiers permettent de comprendre le secteur pour mieux s'y intégrer.

Les auteurs : Assaël Adary est président du cabinet d’études et de conseil Occurrence, intervenant MBA Paris Sorbonne CELSA. Céline Mas pilote le réseau conseil en impact social Return for Society, elle est diplômée de Sciences Po, du Celsa et de l'ESSEC. Marie-Hélène Westphalen est titulaire d'un MBA en communication et journalisme, et à conçu Communicator à la fin des années 1980.

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Bimestriel

La revue Conflits a été créée en 2014 par l’universitaire Pascal Gauchon, également fondateur du Festival de géopolitique de Grenoble. De tendance conservatrice, la revue propose d’analyser la géopolitique sur le temps long. Conflits s’est dotée d’un comité scientifique chargé de veiller au respect des principes de son « Manifeste pour une géopolitique critique » en étudiant les rapports de force politiques, économique, sociaux et culturels à l'échelle internationale et nationale.
La revue cible un lectorat étudiant et le grand public. Dans chaque numéro, un dossier consacré à la géopolitique laissant une large place à la cartographie ; parmi les rubriques, citons « Enjeux » autour d'une région ou d'un thème, «Grande stratégie » ou «Vue sur la mer » et les chroniques « La langue des médias » et «Lire les classiques ». Sur le site de la revue Conflits, « Réussir ses examens » rassemble une sélection de podcasts et d'articles de la rédaction sur les sujets aux programmes du baccalauréat et des prépas aux grandes écoles.

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Quotidien

La Correspondance de la Presse est un quotidien d’information et de documentation professionnelles. Fondé en 1946 par un ancien journaliste et résistant Georges Bérard-Quélin, fondateur du club Le Siècle et de plusieurs publications au sein de la Société Générale de Presse : Bulletin Quotidien, La Correspondance économique… La Correspondance de la Presse traite exclusivement de la presse et des médias. Sous une forme immuable, elle délivre en 4 rubriques toute l’information du secteur : « le calendrier de la profession », « les problèmes d’actualité des médias», « les médias et leurs dirigeants » (informations diverses et échos, carnet, repérage d’émissions sur le secteur à venir),  « les médias vus à travers la presse». Des études documentaires thématiques complètent périodiquement la publication. C’est une source d’information de première main, incontournable pour tout journaliste et toute personne exerçant dans les métiers de la communication et des médias.

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Les correspondants de L'Humanité : regards photographiques / Vincent Lemire, Yann Potin, Danielle Tartakowsky ; sous la direction de Laetitia Réal-Moretto. Seuil, 2022

Au début des années 1950, le journal L'Humanité crée un service inédit : le service des correspondants photographes. Composé de militants communistes le plus souvent anonymes, fort de plus de 4 000 membres à son apogée en 1959, ce réseau documente la vie politique et sociale en France jusqu'à la fin des années 1990. Déposés aux archives départementales de la Seine-Saint-Denis, les 37 500 clichés pris par les correspondants font l’objet d’une publication collective très richement illustrée : Les correspondants de L'Humanité : regards photographiques. Les images présentées dans l'ouvrage, reproduites avec soin, livrent une vision « ordinaire » d’événements extraordinaires (les obsèques de Maurice Thorez le 16 juillet 1964, les grandes manifestations de 1968) mais aussi de micro-événements qui font alors la vie collective (spectacles, rencontres sportives mais aussi grèves et manifestations). Des entretiens avec d'anciens correspondants et une présentation de la formation dont ils bénéficiaient nous font toucher du doigt les motivations, le parcours et la pratique de ces « envoyés spéciaux dans la vie », comme les nomme le bulletin de liaison qui cimente le réseau.

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Quotidien

Créé après la Seconde Guerre mondiale, Corse-matin est actuellement le seul quotidien régional de l’île. Le journal est presque uniquement consacré à  l’actualité de la Corse. Après les informations concernant l’ensemble de la région, Corse-matin rend compte des nouvelles des villes importantes et de leurs environs. Le quotidien propose ensuite une brève sélection d’informations nationales et internationales. Une place importante est accordée au sport, tant sur le plan local que national. Le supplément culturel Settimana, livré avec le numéro du vendredi, comporte un dossier en lien avec l’actualité, un grand entretien, des rubriques consacrées au patrimoine et à l’histoire de la Corse ainsi qu’à l’actualité de la musique, des livres et des spectacles.

Corse-matin est majoritairement détenu par le groupe La Provence, éditeur du quotidien du même nom,. Depuis 2006 le journal est imprimé à Bastia, Le quotidien est diffusé à 25 000 exemplaires (chiffres 2021).

Corset de papier / Lucie Barette, éditions Divergences, 2022.

Docteure en littérature et langue françaises et professeure à l’Université de Caen, Lucie Barette signe un essai sur la presse féminine du XIXe siècle et son héritage dans la presse d'aujourd'hui. Auteure d'une thèse sur les femmes journalistes de la monarchie de Juillet, elle se sert de ses connaissance historiques pour analyser les lignes éditoriales, l'iconographie et les valeurs morales affichées dans ces journaux et magazines bien particuliers. 

Corset de papier est un livre court mais percutant centré autour de la question « À quel moment être une femme est-il devenu une spécialisation nécessitant sa propre presse ?». L'ouvrage décline plusieurs caractéristiques des journaux féminins et les préjugés sociaux qui en découlent, dans des chapitres abordant tour à tour l'apolitisme, l'orientation morale et religieuse, l'invitation à la consommation, l'histoire des corps, le fantasme de la femme à la maison, et enfin l'espace d'expression offert aux rédactrices et aux lectrices. Ménagère, bonne épouse et bonne mère sont autant de modèles qui se succèdent et qui sont analysés par Lucie Barette. Illustré de reproduction de journaux, cet essai engagé est conçu comme un « livre-rétroviseur », à la lecture fluide, qui invite à réfléchir à la construction des normes qui a accompagné l'essor de la presse spécialisée féminine.

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Coups de griffe, prises de bec : la satire dans la presse des années trente / sous la direction d'Amalie Chabrier et Marie-Astrid Charlier, Les impressions nouvelles, 2018

Les auteurs de l’ouvrage collectif Coups de griffe, prises de bec ont décidé de partir en quête de la satire médiatique des années 1930 en explorant les journaux  francophones de cette période. Le livre s’ouvre sur un état des lieux de la satire écrite ou dessinée dans la presse francophone, depuis la petite presse du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux guerres. Il se penche ensuite sur les journalistes et dessinateurs satiriques, leurs sociabilités, leurs activités hors de la presse, avant de s’intéresser aux cibles de la satire, personnalités politiques devenues boucs émissaires ou groupes sociaux à qui on assigne une identité (la femme, l’étranger, le juif)… Les auteurs s’intéressent également à l’évolution de la satire comme commentaire de l'information vers la satire d’investigation (enquêtes du Canard enchaîné) ainsi qu’à la circulation des textes et des dessins satiriques dans le monde. Richement illustré, ce livre égrène aussi au fil des chapitres des points de comparaison avec la satire dans les médias contemporains.

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Quotidien

Le Courrier picard est un quotidien régional qui existe depuis 1944. Il compte six éditions locales diffusées à 45 000 exemplaires en Picardie, dans la Somme et dans l’Oise (chiffres ACPM 2021). Son siège est situé à Amiens.

Le Courrier picard a longtemps été indépendant et régi par une société coopérative ouvrière de production (SCOP). Depuis 2009, le quotidien fait partie du groupe La Voix, lui-même dépendant du groupe de presse belge francophone Rossel, qui publie notamment La Voix du Nord.

Média de proximité au service des Picards, Le Courrier picard, qui paraît 7 jours sur 7, s’ouvre sur une quinzaine de pages régionales et d’informations locales. Il se poursuit avec les pages Carnets, Hippisme, Sports et les pages d’informations nationales et internationales. Puis, la double-page Regards présente des photographies insolites du monde entier. En dernière page à côté de l’éditorial, on retrouve chaque jour le dessin d’Alex, dessinateur de presse qui travaille également pour L’Union et Nord-éclair.

Une fois par an, Le Courrier picard est publié intégralement en langue picarde.

Les 3 derniers mois de l'édition d'Amiens sont en accès libre en salle de la Presse (BnF François-Mitterrand, bibliothèque tous publics).

Hebdomadaire

La Croix l’hebdo a été créé en 2019 avec l’ambition de « permettre à chacun d’éclairer ses propres choix et de trouver sa place dans ce monde qui change ». Le magazine, qui a remplacé le supplément week-end de La Croix, projetait de conquérir le public des parents des enfants abonnés aux quinze titres de presse jeunesse du groupe Bayard presse, groupe dont La Croix l’hebdo fait également partie. Avec ce nouveau public, le groupe souhaitait également rajeunir le lectorat du quotidien catholique.

Le magazine qui paraît le vendredi est doté d'une maquette claire et aérée. Il est constitué de quatre grandes parties : rencontrer, explorer, s'inspirer, ralentir. « Rencontrer » comporte une longue interview d’une personnalité qui partage ses convictions et ses doutes. « Explorer » traite un sujet en profondeur ; c'est la couverture du numéro de la semaine. « S’inspirer » regroupe les chroniques, débats et idées autour de questions d’éthique. « Ralentir » est consacré à l’actualité culturelle et se termine par « Un poème pour la route ». La Croix l'hebdo propose également un récit graphique original. A noter, le magazine contient six pages de publicité au maximum par numéro.

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