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Ressources en culture générale sélectionnées par la Bibliothèque nationale de France

Non-violence

La non-violence

Image : Flickr by Al_HikesAZ

La non-violence est-elle possible?

« L’idée ne nous viendrait pas que la souris est clémente parce qu’elle se laisse dévorer par le chat », disait Gandhi, qui inspira à Martin Luther King et Nelson Mandela deux formes de combat divergentes. Sylvie Laurent s’interroge sur les limites de la non-violence, qui ne fut jamais pour le Mahatma qu’une forme particulière de la lutte...

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À la BnF


Mellon Christian, Semelin Jacques. La non-violence, Paris, PUF, 1994

Toute lutte a besoin de symboles: les luttes guerrières ont leurs rites sacrificiels, leurs hymnes et leurs drapeaux. L'action non-violente en a d'autant plus besoin que la mobilisation collective sur laquelle elle repose n'est pas sans dangers: en mobilisant les foules, on mobilise souvent leurs passions, et de la passion des foules peut naître une violence qui les rend incontrôlables. [...] C'est pourquoi l'action non-violente met en oeuvre une dynamique symbolique propre, qui vise notamment à recentrer le conflit sur son objet, à médiatiser l'affrontement et à renverser le rapport à la mort.


Muller Jean-Marie. Stratégie de l'action non violente, Paris, Éd. du Seuil, 1981

Fondée historiquement sur la seule exigence morale, la non-violence n'a souvent reposé chez nous que sur quelques intuitions et la généralisation d'expériences prises un peu au hasard. Aujourd'hui pourtant, la résistance des paysans du Larzac, la lutte des objecteurs de conscience, de nombreuses actions écologiques, les impasses manifestes auxquelles aboutit l'escalade de la violence en Occident, mettent plus que jamais la non-violence à l'ordre du jour et exigent que l'on aille plus loin dans la réflexion et dans l'action.


Bayada Bernadette, Bisot Anne-Catherine, Boubault Guy (dir. ). Conflit, mettre hors-jeu la violence, Lyon, Chronique sociale, 1997

Quand on évoque le mot "conflit", on imagine facilement des situations de violence : agressions, situations sociales tendues ou même guerres entre pays... Il y a souvent confusion entre violence et conflit. Pourtant, le conflit fait partie de la vie. C'est le résultat de la confrontation des besoins, des intérêts ou des valeurs. Limage souvent négative que nous en avons nous conduit à en avoir peur et nous cherchons à le fuir. Il est vrai que certaines situations mettent en jeu de puissants rapports de forces, notamment dans les luttes pour la défense des droits humains ou pour le développement de relations plus justes. Conflit, mettre hors-jeu la violence décrit ce qu'est l'approche non-violente du conflit. Apprendre à écouter, à exprimer ses sentiments, à négocier, à être médiateur... telles sont quelques-unes des aptitudes nécessaires. L'objectif est qu'au-delà de leur opposition et hors de tout débordement de violence les protagonistes puissent être capables de chercher ensemble une solution. Un enjeu est de faire évoluer sensiblement les rapports humains et sociaux vers davantage de justice en mettant hors-jeu la violence. Ce livre comprend, à partir de nombreuses expériences, des analyses, des repères pour changer l'approche du conflit et sa résolution. Cet ouvrage s'adresse aux personnes concernées par les conflits dans leur vie personnelle ou professionnelle. Il répond également aux préoccupations des particuliers et organismes qui cherchent comment prévenir la violence individuelle et sociale et éduquer à la résolution non-violente des conflits.


Gandhi Mohandas Karamchand. Tous les hommes sont frères, Paris, Gallimard, 1991

Les écrits de Gandhi, à la fois autobiographiques et philosophiques, nous font connaître un de ces hommes qui ont marqué notre siècle. Son génie tient à la manière dont il a su transposer la non-violence de la grande tradition indienne du domaine de la morale personnelle à celui de l'action publique. Il a vécu lui-même cette transmission à une telle profondeur qu'il a pu lui donner une valeur exemplaire au-delà d'une expérience individuelle.


Klein Naomi. No logo : la tyrannie des marques, Montréal, Léménac, 2001

Zéro espace, zéro choix, zéro boulot : tel est, selon Naomi Klein, la société issue de la mondialisation et du règne des marques. La ville est envahie par la publicité, les marques influencent notre personnalité. Les années quatre-vingt-dix ont marqué un tournant dans la conception même de la marque : les entreprises ne vendent plus des objets mais des concepts. Résultat : les budgets et l'énergie de l'entreprise sont centrés sur le branding. La production, elle, devient secondaire et est délocalisée dans le tiers-monde. Alors comment réagir ? Puisque les États semblent impuissants, boycotts, manifestations anti-mondialisation, information des consommateurs semblent être les seules armes des citoyens.


Santamaria Yves. Le pacifisme, une passion française, Paris, A. Colin, 2005

De Sedan à Bagdad, les divers pacifismes français font l'objet de ce livre dans la mesure où ils signalent une position circonstanciée de refus de la guerre. Les attitudes d'hostilité à la participation aux conflits furent tributaires de la mutation de deux éléments conditionnant également les choix bellicistes : le nationalisme - attentif tout autant à la décadence qu'à la menace externe - et la révolution sociale - y compris sous sa version soviétisée -, deux passions entretenant avec le pacifisme une concurrente et tumultueuse liaison. La chute du Mur et la " dérive des continents n enregistrée entre Vieux Monde et Amérique n'ont que partiellement altéré cette relation triangulaire. Le choc du 11 septembre 2001 n'a pas davantage gommé les liens tissés par les idéaux de réduction de la violence avec la démocratie et les Droits de l'homme. Mais les passions démocratiques ne jouent pas de façon univoque sur la perception du danger de guerre. Ressort majeur de mobilisation, la peur elle-même est un oracle malaisément décryptable : elle peut aussi bien nourrir l'interventionnisme que la tentation du repli. Pourquoi mourir pour Strasbourg, Danzig ou Pristina et non à Grosny, Kigali ou Falloudja ? Dans tous les cas, les pacifistes savent, tout comme les partisans d'un engagement militaire, mobiliser les " valeurs " plutôt qu'évoquer les intérêts.


Sur le web


"De la non-violence en éducation" , Jean-Marie Muller, UNESCO

Le MAN, Mouvement pour une Alternative Non-Violente

Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix

"Le Dalaï-lama : champion de la non-violence",  La Grande Traversée, France Culture

"Théories et pratiques de la non-violence", revue Diogène (2013, n°3)

"Les mouvements pacifistes en Europe", Blog Jacques Soppelsa

Image : Flickr by fdecomite