Créé en 1983 par François Mitterrand, suite à la naissance du premier bébé fécondé in vitro en France, le CCNE réunit des philosophes, juristes, sociologues et autres personnes qualifiées pour réfléchir aux débats de bioéthique. Le CCNE rend notamment des avis sur la question difficile de la "fin de vie".
Jean de Sponde est un poète baroque basque français du XVIe siècle, notamment connu pour ses Sonnets de la mort (1588). Ses thèmes de prédilection sont ceux de la littérature baroque : le rejet de l'apparence, de l'inconstance du monde, les vices et vertus, et la mort.
Dans Le Suicide (1897), Emile Durkheim porta le premier un regard sociologique sur ce sujet. Que nous apprennent les sciences humaines et sociales contemporaines ?
La mélancolie, Louis Jean François Lagrenée
Christian Baudelot, Roger Establet
Suicide : l'envers de notre monde, Paris, Seuil, 2006
Histoire du suicide : la société occidentale face à la mort volontaire, Paris, Fayard, 1995
Le cinéaste Alejandro Amenabar a réalisé Mar Adentro en 2005. Il met en scène les tourments d'un homme dans le coma, "enfermé dans son corps" suite à un accident. Il souhaiterait mourir mais se heurte au conservatisme des services administratifs de l'hôpital, de l'Église, et de sa famille. Une réflexion sur la "fin de vie".
Atala au tombeau, Girodet, 1808
Cette forme de départ soulève de nombreuses questions : les rites mortuaires, les questions éthiques (euthanasie, peine de mort, etc.), ou encore la difficulté à penser la mort en philosophie. Tout d'abord, quelques articles sur le sujet :
Vanité, Pieter Claesz, 1630
Jankélévitch Vladimir. La Mort, Paris, Flammarion, 2008 [1977]
Pourquoi la mort de quelqu'un est-elle toujours une sorte de scandale ? Pourquoi cet événement si normal éveille-t-il chez ceux qui en sont les témoins autant de curiosité et d'horreur ? Depuis qu'il y a des hommes, et qui meurent, comment le mortel n'est-il pas habitué à ce phénomène naturel et pourtant toujours accidentel ? Pourquoi est-il étonné chaque fois qu'un vivant disparaît, comme si cela arrivait chaque fois pour la première fois ?
Clavandier Gaëlle. Sociologie de la mort : vivre et mourir dans la société contemporaine, Paris, A.Colin, 2009
L'accroissement de l'espérance de vie et l'explosion démographique des années d'après-guerre ont produit un report des décès, dont l'augmentation sera exponentielle dans les vingt prochaines années. Le débat sur l'euthanasie volontaire et l'accompagnement des mourants, l'émergence d'une pragmatique du "bien mourir" ou les controverses actuelles autour des lieux légitimes de dispersion des cendres annoncent une mutation plus globale. Face aux réactions légales, morales et émotionnelles suscitées, la sociologie de la mort permet de poser les questions autrement et de mieux comprendre les enjeux des choix actuels.
Ogien Ruwen. La vie, la mort, l'Etat : le débat bioéthique, Paris, Grasset, 2009
Philosophe reconnu, spécialiste de bioéthique, théoricien d'une morale "minimaliste", Ruwen Ogien développe ses idées sur l'éthique de la mort. Fort d'arguments radicaux et minutieusement élaborés, le philosophe se permet d'aller au-devant des idées reçues et des normes sociales héritées, en proposant par exemple la dépénalisation totale de l'euthanasie.
Ariès Philippe. L'Homme devant la mort, Paris, ed. du Seuil, 1977
Que peut nous dire l'histoire sur la mort, et l'attitude de l'Homme devant celle-ci ? L'éminent historien Philippe Ariès relève le défi de cette question. Dans ce travail élaboré, documenté et résolument ancré dans la "longue durée" (du VIIIe siècle au XXe), il nous fait suivre le cheminement par lequel l'Occident s'est approprié le décès.
Thomas Louis Vincent (préface de Jean-Marie Bröhm). Cinq essais sur la mort africaine, Paris, Karthala, 2013
Cet éminent anthropologue africainiste est fondateur de la "thanatologie", l'ambition de rassembler en une même réflexion tous les savoirs sur la mort. À partir de ses expériences africaines, il nous aide à mieux comprendre comment les hommes conçoivent et se comportent face à la mort.