De 1648, date de sa création, jusqu'en 1791, l'Académie royale malgré tous ses efforts, n'a pas le monopole des expositions artistiques à Paris, certaines réussissant à s'organiser en dehors de son contrôle.
Les « Mays » de Notre-Dame de Paris sont de grands tableaux aux thèmes tirés des Actes des apôtres, qui furent commandés presque chaque année, de 1630 à 1707, par la Corporation des orfèvres parisiens pour les offrir, à la Cathédrale le 1er mai, en l’honneur de la Vierge. Ces commandes constituent une forme de concours de peinture sacrée. Exposés tout d'abord devant la Cathédrale, ils étaient ensuite définitivement accrochés à l'intérieur, à la vue d'un très large public, commentés par des textes...
- Les Mays de Notre-Dame / Emile Bellier de La Chavignerie, Dans : La Gazette des beaux-arts,1er mai 1864, p. 457-469
catalogue p. 460-469
Les expositions de la jeunesse étaient des présentations libres de peintures, en plein air, à l'angle de la Place Dauphine et du Pont Neuf à Paris, le jour de la Fête-Dieu, de 6 heures du matin à midi. En cas de pluie, elle était reportée à la Petite Fête-Dieu, le dimanche suivant.
- Notes pour servir à l'histoire de l'Exposition de la jeunesse Qui avait lieu, chaque année, à Paris, les jours de la grande et de la petite Fête-Dieu, à la place Dauphine et sur le pont Neuf / par M. Emile Bellier de La Chavignerie. Dans : Revue universelle des arts, n° XIX (1864), p. 38-72
Contient un : Catalogue des ouvrages exposés à la place Dauphine avec des notes sur leurs auteurs (p. 40-72)
catalogues 1789 (manuscrit) 1791 1791 (manuscrit)
numérisés 1789 (manuscrit) 1791 1791 (manuscrit)
fac-similé 1791 (éd. 1907) et 1791 (éd. 1996)
Cette école est créée en 1748 par Louis XV pour offrir trois ans d'études aux lauréats du grand prix de l'Académie de peinture et sculpture avant leur départ à l'Académie de France à Rome. Les élèves protégés exposaient une œuvre tous les ans dans le courant du mois de janvier dans les appartements du roi à Versailles.
- Histoire de l'enseignement des arts du dessin au XVIIIe siècle. L'École royale des élèves protégés, précédée d'une étude sur le caractère de l'enseignement de l'art français aux différentes époques de son histoire, et suivie de documents sur l'École royale gratuite de dessin fondée par Bachelier, par Louis Courajod,... Paris : J.-B. Dumoulin, 1874 numérisé et fac-similé
Cet ouvrage (p. 34-37) liste lesœuvres exposées de 1750 à 1755
œuvres exposées en 1767 (manuscrit) numérisé
L’Académie de Saint-Luc est issue de l’ancienne communauté de métiers des artistes à Paris : la Communauté des maîtres peintres et sculpteurs de Paris, née en 1391. Avant la création de l'Académie royale de peinture et sculpture, seuls les "brevetaires", disposant d'un privilège, attachés à la Cour, "peintres du roi", échappaient aux régulations de la corporation.
L’Académie royale de peinture et de sculpture entre donc en concurrence avec la corporation qui prend le nom d’"Académie" ou "Académie de dessin" ou "Académie de Saint Luc" par lettres patentes du roi en 1655, sur le modèle de l’Académie Saint-Luc de Rome. A partir de 1705, l'Académie de Saint Luc ouvre une école de dessin et de peinture et chaque année, organise des concours, des prix et des expositions (salons) dans différents lieux de Paris. 7 livrets d'expositions sont connus.
Elle sera supprimée en 1776, lors de la suppression des communautés d'arts et métiers.
catalogues - Explication des ouvrages de peinture et de sculpture de messieurs de l'Académie de S. Luc..., Paris 1751-1774
numérisés 1751 1752 1753 1756 1762 1764 1774
fac-similés - Livrets des expositions de l'Académie de Saint-Luc à Paris pendant les années 1751, 1752, 1753, 1756, 1762, 1764 et 1774 / Jules Guiffrey, 1872
Exposition organisée en 1776 à l'initiative de Marcenay de Ghuy et Peteers, directeurs du Colisée, nouvel établissement de plaisirs ou Vauxhall ouvert en 1771 sur les Champs-Elysées à Paris, dans le Salon des Grâces (salon improvisé au dessus du vestibule) de cet établissement. Une nouvelle exposition prévue en 1777 fut interdite par arrêt du Conseil accordé au directeur général des Bâtiments, Arts, Jardins et Manufactures de France. Après de nombreux problèmes financiers le Colisée ferma vers 1780.
catalogue - Liste et description des tableaux, sculptures, dessins, gravures, morceaux d'architecture... exposés au Colisée dans le Salon des Grâces en 1776. A Paris, de l'imprimerie de d'Houry, imprimeur-libraire de Mgr. le duc d'Orléans, rue Vieille Bouclerie, au Saint-Esprit, 1776
fac- similé - Livret de l'exposition du Colisée (1776) ; suivi de l'Analyse de l'exposition ouverte à l'Elisée en 1797 ; et précédé d'une Histoire du Colisée / J.-J Guiffrey, Paris : J. Baur, 1875
Après la suppression de l'Académie de Saint-Luc, en 1777, obtenue par sollicitation du directeur de l'Académie Royale auprès du roi, Pahin de la Blancherie crée, le « Salon de la Correspondance », exposition hebdomadaire, accessible aux artistes non-académiciens. Toléré par l'Etat, il périclite en 1788.
- Notice et description des tableaux, sculptures, dessins, morceaux d'architecture, exposés au Salon de la Correspondance, pendant les années 1779, 1780, 1781, 1782, 1783, 1785,1786 et 1787, avec des notices biographiques sur les exposants.
Dans : Les artistes français du XVIIIe siècle oubliés ou dédaignés / Bellier de La Chavignerie, Émile (1865), p. 26-180.
Pour l'année 1783, on dispose d'un catalogue de l'époque :
fac- similé 1783
Fondée en 1789 par l'architecte et urbaniste Charles de Wailly, membre de l'Académie, cette société, association de souscripteurs est le premier exemple de mécénat collectif privé en France. Elle acquiert des œuvres, organise une exposition annuelle au Louvre et une loterie répartit les œuvres entre les souscripteurs. La société cesse son activité en 1810.
catalogues - Explication des peintures, sculptures et gravures exposées cette année dans une des salles... du Louvre...
fac-similés 1790 1791 1792
Exposition organisée à l'hôtel construit par Molet pour le comte d'Evreux en 1718, devenu bien national. Les organisateurs y proposent des divertissements : bals, concerts, restaurant ... et aussi une bibliothèque, des salons de lecture... et une exposition de peinture et sculpture.
catalogue - Notice des tableaux et autres objets curieux formant l'exposition de l'Etablissement de l'Elysée... 1798
numérisé 1798
fac-similé 1797 1797 (éd. 1996)
fac-similé numérisé 1797
Le dictionnaire d'exposants ci-dessous recense notamment le contenu de toutes ces expositions sauf celles des Mays de Notre-Dame.
-Dictionnaire des artistes exposant dans les salons des XVIIe et XVIIIe siècles à Paris et en province : 1673-1800 / Pierre Sanchez. Dijon, l'Échelle de Jacob, 2004
Le succès du Salon de l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris incite les Académies fondées dans les grandes villes en province à organiser leurs propres salons tout comme, au XIXe siècle, de nombreuses autres institutions artistiques.
Les catalogues sont très dispersés, souvent lacunaires à la BnF, il est plus facile de commencer par consulter les dictionnaires d'exposants :
- Dictionnaire des artistes exposant dans les salons des XVIIe et XVIIIe siècles à Paris et en province : 1673-1800 / Pierre Sanchez. Dijon, l'Échelle de Jacob, 2004
Bordeaux 1771-1950
Dijon 1771-1950
Le Havre 1833-1926
Lille 1773-1820
Lorraine et Ecole de Nancy 1833-1950
Lyon 1786-1918 1919-1945 1946-1980
Département du Nord 1773-1914
Nantes 1825-1920
Rouen 1833-1945