Presse récente, française et étrangère
En savoir +
Voir aussi
Le 10 mai 1927, le journal La Presse annonce l'arrivée à New-York des aviateurs Nungesser et Coli à l'issue de leur traversée de l'Atlantique. En réalité les deux aviateurs ont disparu durant cette tentative de traversée.
Dans un éditorial intitulé « La fausse nouvelle », Le Gaulois du 23 avril 1881 dément la rumeur selon laquelle Théodore Roustan, chargé d'affaires français en Tunisie, aurait été assassiné dans une des ses promenades du soir.
L'Humanité du 11 juin 1913 relate la découverte du crâne d'un homme préhistorique considéré comme le "chaînon manquant" entre le singe et l'homme . Il s'agissait d'un faux fabriqué à partir d'un crâne humain et d'une mâchoire de singe.
Le service SINDBAD peut vous aider dans votre recherche en vous fournissant des références de documents ou des informations factuelles (dans la limite d'1 à 2 heures de recherche).
Le vote sur le Brexit au Royaume Uni en juin 2016 et l'élection de Donal Trump à la Maison blanche en décembre de la même année sont apparus aux commentateurs comme les symptômes d'une crise de confiance envers les élites, et notamment envers les médias. Ces deux événements ont vu l'apparition de la notion de « post vérité » et de « faits alternatifs » et ont suscité de nombreux débats autour de l'essor des « fake news » ou infox. S'agit-il simplement de mots nouveaux pour des phénomènes anciens ? Comment les médias réagissent-ils à la crise de confiance du public ? Qui doit contrôler l'éthique des journalistes ? Les pouvoirs publics doivent-ils légiférer contre les informations falsifiées ?
Le portail Presse et médias vous propose une sélection de livres disponibles à la BnF et d'articles accessibles gratuitement sur internet.
Comment s'informer dans un monde où les fake news semblent proliférer ? Sites dédiés au fact-checking, émissions de télévision ou de radio, de nombreuses ressources sont proposées au public pour repérer les fausses informations. Du côté de l'école, l'éducation aux médias vise à développer l'esprit critique des élèves et à les doter d'outils de compréhension du monde de l'information. Mais est-ce suffisant pour lutter contre les fake news ? Selon certains journalistes ou chercheurs, c'est une convergence de l'attitude de chacun vis-à-vis de l'information et des différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics, les médias et les réseaux sociaux qui permettra de mieux lutter contre les fake news.
La définition et la traduction du terme « fake news » en français a été l'un des premiers axes du débat autour de cette notion. Le Collins dictionary, qui a fait de ce terme son mot de l'année 2017, définit les fake news comme « une information fausse, souvent sensationnelle, diffusée sous le couvert de reportages ». Certains ont traduit dans un premier temps « fake news » par « fausse nouvelle ». La Commission d'enrichissement de la langue française a inventé le mot « infox », forgé à partir des mots « information » et « intoxication ». Elle définit l'infox comme une information « mensongère ou délibérément biaisée », servant par exemple « à défavoriser un parti politique, à entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou à contrer une vérité scientifique établie ».
Autre sujet de débat, les « fake news » sont-elles apparues avec l'élection de Donald Trump ou est-ce simplement un nouveau mot pour un phénomène qui existe depuis les débuts de la circulation de l'information ? Qu'est-ce que l'étude des fake news d'aujourd'hui peut apprendre des fausses nouvelles d'hier ?
Au-delà de la manipulation de l'information, les fakes news sont aussi un modèle économique, qui permet de gagner de l'argent en attirant des lecteurs avec des informations sensationnelles qu'ils relaieront sur les réseaux sociaux, puis en vendant l'attention des utilisateurs aux publicitaires.
Décodeurs du journal Le Monde, "Vrai ou fake" de France info, dossier « Désintox, fact checking » du site Arrêt sur images, les médias sont nombreux à proposer une rubrique ou des outils de fact-checking. Mais au-delà de la vérification des faits, les observateurs remarquent que les fakes news prospèrent dans un contexte de défiance envers envers la presse et, plus généralement , de crise de la presse. Pour retrouver sa crédibilité, il faut que la presse change ; mais comment ?
Un Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation (CDJM) a vu le jour le 2 décembre 2019. Ce conseil se définit comme un « est une instance de médiation entre les journalistes, les médias, les agences de presse et les publics sur toutes les questions relatives à la déontologie journalistique. » Cette initiative a suscité de vifs débats dans la profession. .
Le 20 novembre 2018, l'Assemblée nationale a adopté définitivement la loi ordinaire et la loi organique contre la manipulation de l'information. Saisi ensuite par 140 sénateurs, le Conseil constitutionnel a validé la loi le 20 décembre 2018. La disposition phare de la loi vise à permettre à un candidat ou à un parti de saisir le juge des référés pour faire cesser la diffusion de « fausses informations » durant les trois mois précédant un scrutin national. Cette initiative avait suscité de vifs débats, notamment dans le monde de la presse : alors que la loi de 1881 sur la presse pénalisait déjà « la publication, la diffusion ou la reproduction [...] de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers », fallait-il ajouter une loi spécifique aux fake news ? Ce texte ne risquait-t-il pas de menacer la liberté d'expression ?