Aller au contenu principal

Portail Francophonie

Site d'actualité sur la francophonie et les collections francophones à la BnF

Afrique sub-saharienne

Kossi Efoui et l'entre-deux langues

" Si je suis entré dans la langue française par la porte de la violence, j'ai échappé à cette violence par la fenêtre de la traduction et par celle de la poésie. C'est à la permanence de la conversation en deux langues, ou plutôt en double langue, avec ma mère que je dois de pouvoir défaire aujourd'hui la question de la langue coloniale. C'est à cette interlocution que je dois de comprendre que ce n'est pas une question qui appelle une réponse mais une question qui demande à être défaite. "

Kossi Efoui, Une magie ordinaire

Tanella Boni, Prix francophone international du Festival de la poésie de Montréal

Lors de la soirée « Briller vrai », événement du Festival de la poésie de Montréal, l'écrivaine ivoirienne Tanella Boni a remporté le Prix francophone international 2023. Elle a été récompensée pour son dernier recueil Insoutenable frontière, disponible en salle H de la bibliothèque nationale de France.

Tanella Boni est aussi philosophe. Elle a enseigné à l'université d'Abidjan et a publié plusieurs ouvrages importants de la pensée africaine contemporaine, dont le dernier, Habiter, selon Tanella Boni, porte sur la création des liens, dans une société des migrations ; non loin de la Sagesse des lianes, de Dénètem Touam Bona, qui propose une "cosmopoétique" du vivant.

Tanella Boni est enfin romancière, prix Ahmadou-Kourouma 2005 pour Matins de couvre-feu.

Le testament musical de Mongo Beti

Un article original sur les inspirations jazz de l'écrivain camerounais Mongo Beti (1932-2001) est paru dans Africultures le jour de la Toussaint : "Le testament musical de Mongo Beti".
Prenant pour point de départ les morceaux cités dans le roman Trop de soleil tue l'amour (1999), l'écrivain Timba Bema propose en complément de son article une playlist de 33 titres de bop, blues, swing et boogie-woogie.

Une incitation aussi à redécouvrir dans le Dictionnaire de la négritude la part belle qu'y donne Mongo Beti à la musique.

Le grenier des savoirs

"Le Grenier des savoirs est un projet collectif, collaboratif et décolonial d’appui à la publication et à la diffusion en libre accès des savoirs des Suds". Initiée par l'Association Science Afrique, le "Grenier des savoirs" est une plateforme de diffusion en libre-accès de plusieurs dizaines de revues scientifiques africaines et haïtiennes, référencées dans le Directory of Open Access Journals (DOAJ).

Cette plateforme a notamment pour objectif de lutter contre l’invisibilité et la faible accessibilité des savoirs africains et haïtiens dans le monde.

  • Voir la liste des revues publiées ici

Léopold Sédar Senghor, une biographie et une exposition

Alors qu’une exposition s’ouvre au musée du Quai Branly Jacques Chirac, consacrée à la politique culturelle de l'homme d’État, président du Sénégal de 1960 à 1980, jetant un éclairage nouveau sur l’universalisme « désoccidentalisé » de la pensée de Léopold Sédar Senghor, une biographie vient de paraître aux Presses Universitaires de France, qui se propose d’embrasser la vie, l’œuvre et l’action politique du poète dans toute sa complexité.

Ces deux volets d’une relecture approfondie de Senghor confrontent l’invention émancipatrice de la Négritude à l’état actuel du monde décolonisé. Il s’agit dans la biographie écrite par Elara Bertho, chargée de recherche CNRS au Laboratoire "Les Afriques dans le monde" (LAM), de « faire le bilan politique de cet homme d’État tout en rendant justice à la grande actualité de sa pensée poétique et philosophique » ; l’exposition explore quant à elle la fécondité de la conception de l’universel senghorien comme « dialogue des cultures ».

C'est aussi l'occasion de confronter ce regard contemporain à celui de l'exposition « Léopold Sédar Senghor (1906-2001), écrivain et poète », qui s’est tenue il y a presque cinquante ans à la Bibliothèque nationale de France (25 novembre 1978-18 février 1979) en consultant son catalogue dans les salles E ou V de la bibliothèque François Mitterrand. 

Ernis, Prix voix d’Afriques

Ernis, poète, slameuse et auteure camerounaise, née à Bafoussam en 1994, remporte la troisième éditions du prix « Voix d’Afriques » avec un premier roman intitulé Comme une reine (J-C Lattès, RFI, 2022). Elle y raconte ses allers-retours entre Douala, la capitale économique du Cameroun, et le village de Mbouda, où elle a passé son enfance, au cœur d'une société Bamiléké qui tente de garder ses traditions.

Le livre est le regard posé par Ernis sur cette société : « Au fil des années, les questions d'identité, de transmission et de libertés se sont naturellement imposées à mon écriture. » 

  • Ecouter ici la très intéressante interview d’Ernis sur RFI

Le prix «Voix d'Afriques» est cofondé par RFI et les éditions J.-C. Lattès, en partenariat avec la Cité Internationale des Arts de Paris.

Comme une reine sera très prochainement disponible en salle H de la Bibliothèque nationale de France. 

Diadié Dembélé, Prix de la vocation 2022

Premier roman du malien Diadié Dembélé, Le duel des grands-mères a remporté le Prix de la Vocation 2022.

Déjà auteur d'un recueil de poèmes intitulé Les tresses royales (L'Harmattan, 2019) dédié à la gloire de ses ancêtres, les Soninkés du Mali, Diadié Dembélé replonge dans ses racines, cette fois de façon plus prosaïque avec Le duel des grands-mères (JC Lattès, 2021) : Hamet, un pré-adolescent turbulent issu d’un milieu privilégié de Bamako, est envoyé par sa mère chez ses grands-parents, en pays Soninké. Hamet va refaire l’apprentissage du monde rural, de la langue Soninké et vivre sous un nouveau jour le conflit des cultures au Mali.

Un roman à retrouver en salle H, parmi les collections de littérature francophone de la Bibliothèque nationale de France.

  • Lire un extrait du roman ici 
  • Ecouter un entretien avec Diadé Dembélé sur France Culture

Créée en 1976, le prix de la vocation récompense un auteur âgé de 18 à 30 ans. Il est porté par la fondation Marcel-Bleustein-Blanchet.