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Portail Métiers du livre

Le site de ressources et d'information de la BnF sur les métiers du livre

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Présentation

La Bibliothèque nationale de France offre à travers ce portail une vue globale des organismes de formation et aides aux professions des Métiers du livre. 

Ce site, mis à jour régulièrement et enrichi par le personnel de la bibliothèque de l'Arsenal, vous propose également un tour d'horizon des manifestations culturelles autour du livre en France et à l'étranger, en lien avec sa politique documentaire et sa programmation culturelle (colloques, journées d'études etc.).

La bibliothèque de l'Arsenal s'emploie également à construire au fil de l'eau des séries documentaires sous forme d'articles comme "Les conversations de l'Arsenal", interviews de différents professionnels des Métiers du livre.

Le Grand Armorial de l'Europe et de la Toison d'or (3/3)

Suite et fin des articles consacrés aux tournois : Ms-4790 réserve (1430-1470)

Le Grand Armorial de l’Europe et de la Toison d’or présente les membres de la Toison d’or en équipement de parade avec le déploiement de l’héraldique sur leurs tenues de chevalier et leurs étendards. Cette représentation en grande tenue héraldique dans des postures de joutes évoque l’iconographie des tournois qui joue un rôle dans l’imaginaire de cette époque.

© Gallica  BnF, Ms--4790 réserve, folio 41v

 

 

Le contexte de création du Grand Armorial : Il fut créé grâce à la naissance de la Toison d’or instiguée par Philippe Le Bon après son mariage avec Isabelle du Portugal. On fabrique alors un registre qui prend la forme d’armoriaux et qui représente les membres de la Toison d’or en grande tenue héraldique. Parmi cet ouvrage, deux d’entre eux vous sont présentés.

© Gallica  BnF, Ms--4790 réserve, folio 64v

Présentation de la thèse de doctorat en littérature de Laure-Anne Caraty

Laure-Anne Caraty a fréquenté pendant plusieurs années la salle de lecture de la bibliothèque de l’Arsenal pour la préparation de sa thèse de doctorat en littérature. Elle s’est intéressée spécialement aux manuscrits de l’érudit La Curne de Sainte-Palaye (1697-1781) concernant la poésie lyrique médiévale en langue d’oc conservés à la bibliothèque. Sa thèse, intitulée ‘Réception et étude de la poésie lyrique médiévale de langue d'oc au siècle des Lumières : œuvres et manuscrits de La Curne de Sainte-Palaye’ sera prochainement publiée chez Droz. Laure-Anne Caraty nous présente son travail.

Quel a été le sujet de votre thèse de doctorat ?

Ma thèse s’intéresse à la réception de la lyrique des troubadours au xviiie siècle dans le cercle francophone de l’Académie des Inscriptions et, plus particulièrement, dans les chansonniers de Jean‑Baptiste La Curne de Sainte-Palaye (16971781).

Qui est ce personnage ?

Jean‑Baptiste La Curne de Sainte-Palaye est un membre de la petite Académie et philologue, un savant bien connu des romanistes actuels pour ses travaux dans le domaine de littérature médiévale d’oïl. Il appartient aussi aux premiers médiévistes ayant œuvré sur la production poétique des troubadours (le trobar) afin d’en proposer une édition qui, si elle avait vu le jour, aurait sans doute complété son Recueil des poètes françois avant 1300. Le projet de cet érudit a suscité une recension des manuscrits des troubadours sans précédent dans l’histoire de la réception du trobar en France. L’entreprise fut telle qu’elle conduisit Sainte‑Palaye jusqu’en Italie, où il put accéder à de précieux recueils. Chaque témoin recensé fut répertorié ou copié pour permettre le travail philologique devant aboutir à une publication des poèmes.

            Dans l’ensemble des papiers de La Curne de Sainte-Palaye, qu'avez-vous trouvé de si particulier dans les manuscrits de l'Arsenal que vous avez consultés ?

Ces manuscrits sont des copies de manuscrits médiévaux recueillant les poèmes des troubadours. Ils ont été plusieurs fois cités par les travaux de plusieurs chercheurs mais leur contenu reste méconnu de la communauté scientifique, convaincue qu’il ne s’agit que d’une somme de copies modernes du trobar. Qui plus est, l’attention de la recherche demeure encore focalisée sur l’ouvrage censé être l’aboutissement des recherches de Sainte-Palaye, l’Histoire littéraire des troubadours (1774). Le désintérêt des philologues pour des codices occitans de cet érudit, conjoint à la seule lecture de l’Histoire littéraire depuis la fin du xixe siècle sont à l’origine d’une lacune dans la connaissance de l’histoire de la réception des troubadours en France avant l’avènement de la philologie comme discipline scientifique.

J’ai cherché à combler cette carence, en proposant une première étude des chansonniers de Sainte-Palaye. Il ressort de mon investigation que ses copies ne conservent pas un corpus mais deux : les poèmes des troubadours au centre des folios et un texte‑critique situé dans les marges. Ce dernier consiste en des commentaires notés au fil de la lecture du savant et relevant de plusieurs domaines tels que la philologie, la linguistique, la stylistique, la traduction, l’intertextualité, etc. Leur inscription dans les marges suit une organisation très précise : la marge à droite d’un poème abrite toujours des notes philologiques, tandis que celle de gauche recueille les autres remarques.

 

Quel est l’intérêt de ces notes et remarques ?

Quelle que soit la discipline à laquelle ces annotations de marge se rattachent, elles méritent une grande attention des linguistes, des philologues et des littéraires actuels. Ce corpus‑critique est en effet, d’une part, la trace la plus représentative d’essai d’édition scientifique des poèmes d’oc sous l’Ancien Régime, ainsi que la manifestation d’une appropriation d’une littérature culturellement et linguistiquement étrangère aux territoires d’oïl – Sainte-Palaye est originaire de Bourgogne et œuvre à Paris. Ce texte-critique est, d’autre part, riche d’enseignements et de pistes susceptibles d’éclairer les chercheurs sur des questions précises : les techniques philologiques des textes vernaculaires au xviiie siècle, l’autorité textuelle conférée au poème médiéval, l’état des connaissances sur la langue occitane médiévale avant le Romantisme, le recours à la comparaison pour l’examen de la langue, l’ancrage des troubadours dans le patrimoine littéraire français.

 

Cote du manuscrit pris en photo : Ms-3092, Tome II, bibliothèque de l'Arsenal | BnF

© C. Prieur | BnF

L'Arsenal et la Bastille

En cette veille du 14 juillet, la bibliothèque de l'Arsenal vous présente deux estampes  gravées sur bois, intitulées Récit mémorable du siège de la Bastille et publiées à Orléans en 1789. L'une est en noir et blanc avec une touche de jaune sur les canons, l'autre en couleur avec un passage de bleu. Elles sont encadrées comme une autre version colorisée du département des Estampes de la BnF, d'une chanson et d'un récit qui célèbrent le courage des gardes françaises. Ces deux exemplaires conservés à la bibliothèque de l'Arsenal nous rappellent le lien entre cet événement de l'histoire et la bibliothèque.

Avant de devenir en 1756 la résidence du marquis de Paulmy, grand bibliophile, l'Arsenal royal est le lieu de fabrication des canons et des poudres, à deux pas de la Bastille. En 1789, la Bastille est mise à sac et ses archives jetées par les fenêtres de la forteresse avant d'être récupérées en grande partie par la municipalité. En 1798, elles seront transférées à la bibliothèque de l'Arsenal, entre-temps devenue bibliothèque publique: l'Arsenal conserve donc la mémoire de la Bastille, symbole majeur de l'arbitraire royal.


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Les tournois au Moyen-Âge (2/3)

Le Ms-3480 présente des scènes de tournois. Il contient principalement le roman Lancelot du Lac où l'on peut voir des représentations littéraires des tournois arthuriens. 

Feuillet 234 : une scène du tournoi qui oppose Lancelot (identifiable à ses armes d'argent à trois bandes de gueules) au roi de Baudemagus, roi de Gorrz et père de Méléagar qui captura Guenièvre. Ce tournoi se déroule au château de la Harpe. L'équipe de Lancelot fait tomber Baudemagus.

 

 

Après une bagarre générale (feuillet 289), nous assistons (feuillet 377) à la mise à terre de Lancelot lors du 2ème tournoi de Camelot.

                        (feuillet 377© Gallica | BnF

Les tournois au Moyen-Âge (1/3)

En cette année 2024 où un grand nombre de festivités sportives exceptionnelles ont lieu à proximité de notre bibliothèque, nous avons eu l'idée de nous pencher dans l'univers des tournois du Moyen-Âge où des compétitions hautes en couleur se déroulaient.

Les tournois  (du latin torneamentum) apparaissent au milieu du XIème siècle dans le Nord de la France. Ils existent jusqu'à la fin du Moyen-Âge et permettent à l'aristocratie de maintenir la cohésion des élites. 

Avant le XIIIème siècle, les rassemblements avaient lieu en rase campagne. Deux équipes de chevaliers s'affrontaient avec des lances, le but étant de faire tomber les adversaires et de les capturer afin de demander une rançon à la famille. Ces jeux étaient réservés aux jeunes gens non pourvus de terre, des fils cadets non mariés par exemple. Cela permettaient à ces chevaliers de manifester leur appartenance à un clan et au gagnant de s'enrichir.

Au cours du XIIIème siècle, l'Église remet en cause ces pratiques profanes en les remplaçant par des rites sacrés (l'adoubement de chevalier ou le mariage chrétien, par exemple). C'est ainsi qu'après le XIIIème siècle le tournoi se transforme. Il devient une représentation comme on se l'imagine aujourd'hui, faite de joutes entre deux adversaires ou deux équipes dans un camp clos entouré de lices délimitant le terrain et autour duquel des gradins ont été installés pour accueillir des spectateurs. Au XVème siècle, les tournois se théâtralisent et deviennent des pas d'armes. Des combats courtois sont organisés par des princes où les participants jouent un scénario s'inspirant de la littérature arthurienne. D'un côté les défenseurs du pas (ou passage) qui pouvait être un pont, un gué, un carrefour ; de l'autre, les tous venants, les compétiteurs venus défier l'équipe adverse afin de passer le pas. Les règles et les dates des tournois sont fixées par avance. Un banquet ainsi qu'une remise de prix a lieu à la fin de ces joutes.

Parmi les manuscrits qui représentent des scènes de tournois, celui du Pas des armes de Sandricourt est un des plus célèbres. Il est conservé à la bibliothèque de l'Arsenal sous la cote Ms-3958.

Ce tournoi est organisé en 1493 au château de Sandricourt à Amblainville (Oise), par le seigneur Louis de Sandricourt. Pendant huit jours, il réunit deux mille participants environ. Ce pas d'armes donna lieu à un récit du hérault d'armes du duc d'Orléans. 

Dans ce manuscrit aux nombreuses miniatures sont inscrits les noms des participants, ainsi que les lieux où se déroulent les épreuves. Celles-ci pouvaient avoir lieu en individuel ou en équipe. Les adversaires peuvent être séparés par une haie comme on peut le voir dans les deux illustrations de cet article.

À la fin de cet ouvrage est mentionné la présence de médecins, chirurgiens et apothicaires indispensables lors de ces festivités...

Article co-écrit par Christine Prieur et Jérémy Chaponneau

 

→ Illustrations : folio 8r. et folio 9v. du Ms-3958. © Gallica | BnF

→ Provenance du manuscrit : Marquis de Paulmy, bibliothèque de l'Arsenal

AG de la société des Cent Une suivie de la présentation de leur nouvel ouvrage à la bibliothèque de l'Arsenal

Les Cent Une se réunissent à la bibliothèque de l'Arsenal le mardi 18 juin à 18h pour leur assemblée générale et la présentation de leur nouveau livre « la Vie sereine » de Ryoko Sekiguchi , illustré par des gravures en manière noire de Judith Rothchild .

La société des Cent Une, créée en 1926 à l'initiative de la princesse russe Schakhowskoy , est exclusivement féminine.  Elle édite une fois tous les deux ans pour ses cent une sociétaires, un beau livre illustré par un artiste contemporain.

Cette soirée est organisée depuis 2007 dans les salons de l'Arsenal, et un exemplaire est déposé à la bibliothèque.

Les archives de la société des femmes bibliophiles sont consultables à la bibliothèque de l'Arsenal et réservables en ligne sur la base Archives et Manuscrits sous la cote MS-15375.

Journée de l'abolition : sur les traces (écrites) de l'Abbé Grégoire

Depuis 2006, aux termes  Loi n° 2001-434 dite loi Taubira,  le 10 mai est la "Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition".

Cette commémoration  a pour but de rappeler que, du XV au XIX è siècles, après que les Européens eurent pris pied en Amérique en 1492, plus de 11 millions d’hommes, de femmes et d’enfants capturés en Afrique,  ont été transportés à travers l’Atlantique et réduits en esclavage au profit d'exploitations coloniales en Amérique.

Si le souvenir de Victor Schoelcher est volontiers mobilisé à propos de l’abolition de 1848, moins connues sont les figures attachées au combat de la première abolition, laquelle, marquée du sceau de la Révolution, se situe dans le prolongement de la fin des privilèges proclamée dans la nuit du 4 août 1789. Parmi ces acteurs,  l’abbé Henri Grégoire, le prélat devenu député, est l’un de ceux qui contribuèrent en 1794 à faire voter par la Convention la première loi abolissant l'esclavage (rétabli par Napoléon en 1802, avant l’ abolition définitive de 1848).

Tant du fait des oppositions locales de la part de tenants de l’esclavage que du poids de l’Angleterre occupant une partie des riches colonies sucrières des Antilles, l’application de l’abolition ne sera effective en réalité qu’en Guadeloupe et en Guyane.

La bibliothèque de l’Arsenal conserve un fonds documentaire important relatif à la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cet ensemble est composé de documents provenant de l’Abbé Grégoire* qui les a légués à la bibliothèque à sa mort. Témoignage de son combat humaniste, il s'agit d'une collection de 670 pièces, dont des lettres ou discours manuscrits, traitant principalement de l’esclavage depuis sa première abolition. A côté des Mémoires autographes du grand homme, on trouvera nombre de documents sur Haïti, sur les autres colonies françaises et sur les questions religieuses sous la Révolution. Les documents sont pour la plupart contemporains de Grégoire, écrits en  français, anglais, espagnol ou portugais.

Le don Grunebaum-Ballin, reçu en 1952 à la bibliothèque, complète cet ensemble thématique. Du nom d'un historien et haut fonctionnaire français (1871-1969) qui fut vice-président de la Société des Amis de l'Abbé Grégoire, il comporte différents documents relatifs au curé révolutionnaire dont un discours prononcé par René Cassin devant la Sorbonne en 1950 à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Grégoire ou encore un Recueil de pièces relatives aux obsèques de M. Grégoire et à la nomination de M. Guillon à l'évêché de Beauvais (1831).

Une autre pièce majeure, et originale, de cette postérité documentaire est la maquette du bateau négrier Le Brook (cliquer sur la cote pour plus de vues), conservée également à l’Arsenal. Dans les années 1780, l’abolitionniste Mirabeau fit réaliser cette maquette du navire anglais, exécutée selon un plan exact et réaliste, pour faire connaître à l'opinion les conditions de transport des captifs noirs dans ces « bières flottantes» pendant la traversée d’Afrique en Amérique.  La maquette a été conservée jusqu’à nos jours grâce à l’Abbé Grégoire, qui l’avait récupérée lors de la dispersion de la Société des Amis des Noirs, laquelle en avait précédemment héritée.

Ultime trace de la présence l’abbé à l’Arsenal, et non la moindre : pour lui assurer une sorte de sinécure, les autorités révolutionnaires de l’époque l’y firent nommer en 1799 bibliothécaire, dans des conditions et dans un contexte politique rappelés ici sous la plume de Paul Grunebaum-Ballin.

Sur le parcours de l'évêque constitutionnel, concernant notamment les fondements chrétiens de son combat pour l'abolition, lire L'abbé Grégoire, une "tête de fer en Révolution" (Nouveau Monde éditions, 2022), de l'historienne Françoise Hildesheimer, disponible à l'Arsenal.

 

*Rechercher dans le catalogue Archives et manuscrits de la BnF

illustration Gallica

POA

Grand Prix de la reliure de la ville d'Orléans

Un manuscrit inédit de Charles Péguy prochainement relié pour la ville d’Orléans

Le premier Prix de la reliure de la ville d’Orléans a eu lieu en 2005. Ce Prix propose aux relieurs professionnels de créer une reliure pour un document patrimonial des réseaux des médiathèques de la ville.  Par cette initiative culturelle, la ville d’Orléans souhaite valoriser les métiers d’arts et encourager l’innovation en matière de création contemporaine dans le domaine de la reliure d’art.

© crédit photo la ville d'Orléans 

Pour cette 5ème édition du Prix de la reliure de la ville d’Orléans, le manuscrit de Charles Péguy (1873-1914) intitulé : Pierre appartenant au Centre Charles Péguy a été choisi pour être relié.

Pour ce travail de reliure, un cahier des charges a été rédigé par le Centre Charles Péguy afin d’indiquer aux futurs candidats relieurs des consignes précises à respecter en matière de conservation (réversibilité, facilité de consultation, lisibilité etc.). Les candidats pouvaient également visionner en ligne la version numérisée du manuscrit.

Celui-ci date de 1898-1899 et est inséré dans la jaquette d’un autre livre du même auteur : Jeanne d’Arc. Il est signé « Pierre Baudouin », pseudonyme de Charles Péguy. Cette œuvre de jeunesse se compose de  166 feuillets, auxquels s’ajoutent 4 feuillets de versions antérieures corrigées ou abandonnées, ainsi que 2 feuillets de brouillons et 1 feuillet folioté de notes préparatoires. Les feuillets du corps d’ouvrage sont rédigés au recto, les brouillons et notes préparatoires en recto-verso pour partie. Une présentation précise du projet ainsi qu’une maquette préparatoire étaient demandées, des échantillons pouvaient être joints.

Outre les normes de conservation à respecter, l’artisan relieur devait tenir compte des particularités de ce manuscrit complexe (trois parties distinctes, mais formant un ensemble) et proposer un décor dont l’esthétique ait un lien avec l’œuvre.

C’est Madame Allison Blanc-Aubert, formée au diplôme des Métiers d’Art en reliure-dorure, qui a remporté le premier prix. Elle a proposé une reliure en cuir chagrin beige avec en décor des papiers entrelacés de tons beiges et blancs en référence au métier de la grand-mère de Charles Péguy qui rempaillait des chaises.

Le second prix a été attribué à Eva Vincze avec sa proposition de reliure à décor en peau grainée couleur jaune-orangé.

Tous les projets des candidats sont visibles au Centre Charles Péguy depuis le 20 avril jusqu’au 28 septembre 2024.

En septembre prochain la réalisation de la reliure de Madame Allison Blanc-Aubert sera remise à la Ville d’Orléans et exposée au Centre Charles Péguy.

Outre les projets des candidates, l’exposition consacrée au Prix de la reliure de la ville d’Orléans, présente les travaux de relieurs des précédents Prix de la reliure depuis 2005 ainsi que quelques reliures remarquables issues des collections de la ville d’Orléans. C’est aussi l’occasion de visiter le musée Charles Péguy pour découvrir la vie de cet écrivain qui fonda en 1900 les Cahiers de la Quinzaine  proposant en regard critique et de nouvelles réflexions sur son époque. 

Christine Prieur

Salle de lecture de la bibliothèque de l'Arsenal - Nouvelles conditions d'accès

Depuis le mois d'avril 2024, de nouvelles conditions d'accès à la salle de lecture de la bibliothèque de l'Arsenal sont entrées en vigueur.
Les cartes de lecteurs délivrées jusqu'à présent en format papier, valables uniquement sur place, sont remplacées par des cartes informatisées, valables sur tous les sites de la BnF.
Ces cartes, achetables en ligne, peuvent être également délivrées sur place sur présentation d'une pièce d'identité. Elles sont uniquement payables par carte bancaire. 

Pour accéder à plus d'informations, veuillez cliquer sur le site de l'agenda de la BnF.

 

Les soirées de l'Arsenal en ligne !

Les dernières conférences de l'Arsenal ont été mises en ligne récemment Nous nous proposons de voir ou revoir les deux premières conférences du cycle consacré au médiévalisme (cliquer sur le titre). 

Le Moyen Âge des Lumières. Le marquis de Paulmy entre érudition et littérature, par Fanny Maillet (décembre 2023).

L’invention du Moyen Âge par les écrivains romantiques, par Isabelle Durand (janvier 2024).

Bon visionnage ! 

Cycle de conférences " Formes du livre, gestes de lecture"

Dans le cadre des Rendez-vous des métiers du livre, la bibliothèque de l'Arsenal poursuit son cycle de conférences, Formes du livre, gestes de lecture, ayant pour thème les formats du livre et leurs évolutions, des grands et lourds ouvrages monastiques ou scolastiques médiévaux à notre livre de poche moderne, jusqu’aux nouvelles matérialités numériques. 

Après la séance inaugurale du 25 mars, deuxième volet de ce cycle lundi 22 avril à 18h30, avec une conférence intitulée "Du portatif au poche: un format devenu forme", par Isabelle Olivero.

Le livre de format réduit existe depuis l’apparition du codex. Pendant plusieurs siècles, plusieurs formats coexistent : des libelli portatiles sortis des ateliers d’Alde Manuce au XVIe siècle, aux séries des imprimeurs de la Renaissance jusqu’aux premiers livres de poche » des éditeurs du XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui le poche est devenu un « standard » autour duquel se distribue l’ensemble des collections chez presque tous les éditeurs. 

Docteure en histoire, chercheuse associée au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC), responsable des acquisitions à la bibliothèque de l’Arsenal (BnF), Isabelle Olivero est l'autrice de Les trois révolutions du livre de poche. Une aventure européenne (Sorbonne université Presses, 2022).

Inscription pour la séance du 22 avril (réservation indispensable, places limitées) cliquer ici

Lieu : Grand salon de la bibliothèque de l'Arsenal (1 rue de Sully, Paris 4ème).

Informations générales sur le cycle et détail des séances sur la page Agenda BnF.

 

Confucius ou La Science des Princes / Ms-2331

Cette reliure en veau fauve enveloppe un manuscrit composé de 168 feuillets à l’écriture claire et aérée d’un secrétaire de François Bernier (1620-1688), ancien disciple de Pierre Gassendi (1592-1655) et vulgarisateur de sa pensée. Ce manuscrit inédit est l’un des derniers travaux de François Bernier qui nous rappelle au siècle de Louis XIV, quand l’engouement des élites françaises pour l’Empire du Milieu sous le règne de Kangxi fit naître des échanges culturels, commerciaux et aussi religieux entre les deux pays.

En 1685, année de la révocation de l’Édit de Nantes, Louis XIV envoie une délégation de jésuites à Pékin pour mieux connaître la culture chinoise. C’est dans ce contexte que deux ans plus tard est publiée la traduction latine d’une encyclopédie de la pensée chinoise intitulée le Confucius Sinarum Philosophus (CSP). Cet ouvrage compile un travail de longue haleine d’anciens missionnaires jésuites installés en Chine depuis de nombreuses années. Il comporte, en plus de la traduction latine, des notes historiques rédigées par les jésuites et des commentaires d’éditorialistes chinois.

©Gallica | BnF

S’inscrivant dans la mouvance consistant à vouloir relier sur la base d'un fondement philosophique la pensée chinoise à la pensée occidentale, François Bernier qui a voyagé à l’étranger et séjourné dans l’Inde Moghols, rédige en 1687 la première traduction en français du Confucius Sinarum Philosophus sous le titre de Confucius ou la science des princes. Cependant cette traduction ne suit pas mot pour mot l’ouvrage en latin, puisque Bernier n’a pas les mêmes visées que les auteurs de la version latine. Il s’intéresse essentiellement au message de Confucius prônant l’harmonie entre le monarque et son peuple. Bernier propose un éclairage limpide de la philosophie confucéenne sur la manière de gouverner  grâce à une traduction épurée et orientée. C’est pourquoi, il ne sélectionne que certaines notes des commentateurs chinois et quelques notes historiques des jésuites lorsqu’il les juge pertinentes à la compréhension du texte. L’objectif de Bernier est de permettre une plus large diffusion du confucianisme grâce à sa traduction française.

 «  Cependant, je vous avoüeray que ce n’est pas là la principale raison qui m’a porté à ce travail, je ne l’ay principalement entrepris que parce que j’ay remarqué qu’il n’y a point de Morale qui instruise mieux les Princes de leur devoir plus sagement plus prudemment plus respectueusement. Elle insinue doucement que la majesté et la gravité estant des qualités indispensablement attachées a la personne des princes, elles doivent neanmoins estre temperées de beaucoup de douceur et d’humanité », extrait du Ms-2331, folio 8v.

Article rédigé par Christine Prieur

Une vidéo de présentation du Ms-2331 : interview d'Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l'Arsenal

          → Pour aller plus loin : 

2024 : l'agenda du livre

Comme ils le font chaque année, les différents acteurs du livre en région proposent en 2024 une série de manifestations autour du livre et de la lecture. Salons, journées professionnelles, ateliers, rencontres d'auteurs, expositions, spectacles pour les tout-petits : d'Auvergne-Rhône-Alpes à Provence -Alpes Côte d'Azur, découvrez l'agenda complet par zone géographique, conçu par la Fédération internationale du livre et de la lecture► Cliquez ici

 

 

 

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L'Association Georges Perec

L’Association Georges Perec, a été créée en 1982. Elle a pour but de promouvoir " la lecture, l'étude et le rayonnement de le rayonnement de l’œuvre de Georges Perec ".

Adresse mail : associationgeorgesperec@gmail.com

 

Arsenal et Oulipo, Oulipo et Arsenal

Arsenal et Oulipo, Oulipo et Arsenal

La bibliothèque de l’Arsenal invite à la redécouverte de son histoire, notamment architecturale, avec un cycle de conférences à deux voix : un conservateur présente les richesses d’un fonds et un spécialiste apporte un éclairage historique ou littéraire. Carte blanche à Clémentine Mélois l'une des benjamines parmi les Oulipiens, suivie de la présentation de pièces rares issues de la bibliothèque de l’Arsenal. Les listes en tous genres seront à l’honneur…
Introduction par Claire Lesage, cheffe du service des Collections à la bibliothèque de l’Arsenal.

Lundi  22 mai 2023 de 18 h 30 à 20 h.

Réunion de l'Oulipo - 31/08/2021 - © David Paul Carr / BnF

Contact

metiersdulivre.arsenal@bnf.fr

Bibliothèque de l'Arsenal
1, rue de Sully 75004 Paris

(boîte postale et accès aux manifestations
et aux expositions)

lundi : 14 h -19 h
mardi-vendredi : 10 h -19 h
samedi 10 h-18 h


La Bibliothèque de l'Arsenal a reçu le label Maison des illustres en 2012.