Gallica, 1935, Meurisse
L'expression Mouvements sociaux désigne de manière différente selon les disciplines toute action collective et revendicative visant à influer, maintenir ou transformer l'ordre social existant. Un mouvement social a deux dimensions : l'opposition avec un adversaire et un projet d'orientation culturel et sociétal. Le Portail Sociétés en débats vous propose une sélection de ressources pour appréhender les différents mouvements sous les feux de l'actualité.
Suite aux événements Nuit Debout de 2016, la BnF a réalisé une collecte des sites Internet concernant les mouvements sociaux, accessible uniquement en bibliothèque de recherche.
Data BnF
Le Centre de recherches sur l'histoire des mouvements sociaux et du syndicalisme
A la Une (juillet 2016)
Ce premier dictionnaire consacré à la sociologie des mouvements sociaux a pour ambition d'offrir une synthèse pratique et maniable des concepts clés dans ce domaine, aux étudiants, enseignants du secondaire et du supérieur, et aux professionnels. Concepts canoniques ou notions plus récemment développées reflètent la variété des courants et des paradigmes qui se sont succédé ou qui coexistent aujourd'hui. Chacune des 77 notices, rédigées dans une langue claire et accessible, vise un objectif pédagogique, en offrant une présentation générale et historique de la matière traitée, en proposant une analyse synthétique de ses usages et de ses enjeux, le tout dans une perspective internationale et en s'appuyant sur des exemples les plus divers.
La sociologie des mouvements sociaux constitue aujourd'hui un champ bien distinct des sciences sociales, à l'intersection de la science politique, de la sociologie et de l'histoire.
Cet ouvrage vise ainsi à rendre compte de l'évolution de la sociologie des mouvements sociaux et de l'originalité des travaux français en offrant à la fois un regard critique sur ce champ de recherche et des pistes d'investigation sur ses angles morts comme les logiques de l'engagement individuel ou la place des émotions dans le militantisme.
Quoi de commun entre les Printemps arabes, les manifestations de la place Maïdan en Ukraine, Mai 68 en France et les mouvements anti-esclavagistes du XVIIIe siècle en Angleterre ? Tous constituent la matière même de ce livre : les formes conflictuelles, pacifiques ou violentes, d'action politique.Sur trois siècles et trois continents, les auteurs analysent ce qui rapproche et distingue la manifestation de l'émeute, les mouvements sociaux des révolutions, comment et pourquoi ces mobilisations naissent et meurent, quels en sont les acteurs, les modus operandi et les conséquences, en démocratie comme dans les régimes autoritaires.
Cet ouvrage s’attache à retracer les liens multiples qu’entretiennent les partis politiques et les mouvements sociaux. À travers la mise en perspective d’exemples passés et actuels, européens, africains ou américains, ce sont les diverses façons de s’investir politiquement qui sont décryptées ici. Les auteurs montrent que plutôt qu’opposer différentes formes d’engagement et d’organisation, il convient d’analyser concrètement les interactions entre les mouvements protestataires et les institutions partisanes, pour comprendre plus largement comment se structurent les régimes politiques et saisir les dimensions plurielles de la citoyenneté.
Cet ouvrage vient combler une lacune et relever un défi. Après que l’évanouissement des horizons d’attente a disqualifié les grands récits qui, jadis, prétendaient donner un sens aux mobilisations collectives, il semble désormais possible et nécessaire d’en entreprendre l’histoire hexagonale. Possible, car les travaux existent qui permettent d’en renouveler l’approche comme d’en explorer des aspects inédits. Nécessaire, parce que, de nouveau, la question sociale, mondialisée dans ses causes et ses manifestations, revient en force sur le devant de la scène publique, en quête d’interprétations, de relais, de connexions et de solutions.
La précarité est désormais, sous bien des formes, le lot commun des salariés. Précarité de l’emploi, souvent inscrite dans le contrat de travail ; précarité du travail ; mais aussi précarité des droits syndicaux et sociaux. Ces données sont le plus souvent interprétées comme une dégradation des acquis sociaux et des normes salariales conquises au cours du vingtième siècle. Et comment ne pas conclure, en effet, à un affaiblissement généralisé du mouvement syndical et des capacités des salariés à s’organiser et à se défendre ? Au-delà de cette réalité, le présent ouvrage cherche à éclairer ce qui naît des contradictions du processus de précarisation.
Un des défis majeurs auquel sont confrontées les sociétés post-industrielles en ce début de XXIe siècle est la montée du précariat et ses conséquences sur les formes contemporaines de mobilisation. Les auteurs revisitent et bousculent les approches canoniques de l'analyse des mouvements sociaux en montrant comment des groupes à faibles ressources - chômeurs, RMIstes, travailleurs pauvres, squatteurs, sans domicile fixe, employés du prêt à porter, etc - cherchent à agir collectivement en dépit de leur exclusion sociale et politique.
Ce livre offre un panorama critique et ordonné de l'énorme littérature sur les mouvements sociaux. Au-delà d'un exposé des théories, il éclaire des questions très pratiques : pourquoi certains groupes se mobilisent-ils plus facilement ? En quoi les mobilisations révèlent-elles des problèmes parfois négligés par les autorités politiques ? Pèsent-elles sur les politiques gouvernementales ? Quel rôle les médias jouent-ils dans les mobilisations ? Comment l'Etat tente-t-il de les " domestiquer " ? Ce sont aussi des enjeux politiques et scientifiques brûlants qui sont abordés : le cybermilitantisme, la place croissante d'ONG et de réseaux internationaux annoncent-ils un nouveau répertoire protestataire ? Les mouvements éclipsent-ils les partis ? Comment penser les émotions dans la mobilisation ?
Les mouvements sociaux occupent aujourd'hui une place décisive dans la vie politique française. Ce livre en dresse un panorama, des grèves de décembre 1995 aux manifestations contre la réforme des retraites de 2010, en passant par l'altermondialisme, le Réseau éducation sans frontière ou Jeudi noir.La protestation publique contre les politiques menées en leur nom est, de fait, le moyen pour les citoyens de se réapproprier la voix qu'ils ont déléguée à leurs gouvernants. Les mouvements sociaux ne sont dès lors ni une composante marginale du paysage politique, ni une menace pour la démocratie : ils en ravivent les principes fondateurs.
1965, Alain Touraine publie Sociologie de l'action, première présentation formalisée de ce qui deviendra l'un des principaux courants sociologiques du XXe siècle : l'actionnalisme. Touraine y analyse les sociétés industrielles, définies comme des sociétés n'étant plus le produit de l'histoire, mais faisant l'histoire. Étudier l'action sociale, c'est en rechercher le sujet et en reconstituer le sens, c'est-à-dire les valeurs qui l'orientent. L'actionnalisme devient alors analyse des mouvements sociaux, du mouvement ouvrier d'abord, central dans les sociétés industrielles, puis de ce qu'il est convenu aujourd'hui d'appeler les nouveaux mouvements sociaux, qui sont au coeur des sociétés post-industrielles.
Le projet théorique et empirique de cet ouvrage est de construire une analyse des mobilisations qui tienne compte des multiples rapports inégalitaires entre majoritaires et minoritaires et de l'imbrication de ces rapports de domination. Quelles sont les contradictions nées de cette imbrication et comment sont-elles concrètement gérées par les individus et les groupes sociaux en lutte pour la transformation de l'ordre matériel et symbolique ? La sociologie des mouvements sociaux, celle des rapports de genre, de classe et de race, la sociologie des identités sont mises à contribution.
Réalité mouvante des mobilisations collectives, tantôt fortement marquantes dans l'actualité, tantôt attendues, souhaitées, rarement analysées avec un vrai recul. Leurs interprétations recouvrent toujours une stratégie politique, explicite ou pas. En France même, depuis les grèves de l'automne 1995, la phase de la dénégation obstinée des classes et des luttes sociales a disparu : effet prolongé d'une mobilisation. Mais les désaccords au sujet du mouvement social n'en sont que plus vifs. D'où l'idée de réunir dans ce livre des interprétations différentes, parfois fort opposées, afin de tracer un cadre possible de débat pour l'analyse des mobilisations collectives.
L'analyse de l'action collective a été dominée, ces dernières décennies, par des modèles conçus en fonction d'un terme central : la mobilisation de ressources. Certes, la sociologie des «nouveaux mouvements sociaux» a proposé d'autres explications. Mais elle a montré ses limites pour rendre compte de plusieurs dimensions importantes de l'action collective : travail de la signification, constitution de causes publiques, diagnostic de situations, organisation durable de collectifs et motivation de l'engagement de leur membres. L'«analyse de cadres» représente une tentative récente pour combler ces lacunes.
Le surgissement de controverses ou de causes collectives dans l'espace public est souvent traité comme le produit de stratégies médiatiques ou d'instrumentalisations politiques, par lesquelles des groupes parviennent à imposer des enjeux et modifier un rapport de forces. Mais comment des porteurs de cause peuvent-ils atteindre des cibles souvent hors de portée ? A travers l'analyse de multiples dossiers, cet ouvrage modifie le regard porté sur les processus de mobilisation qui sous-tendent la constitution des problèmes publics. Contribuant au renouvellement des méthodes de la sociologie pragmatique, il s'intéresse aux longs processus par lesquels se forment et se déforment des jeux d'acteurs et d'arguments dont la portée change au fil du temps.
La cartographie des foyers et des acteurs de rébellion est dense, et le choix celui de l'ouverture pour rendre compte de la pluralité et de la diversité des mouvements d'opposition. Des groupes conservateurs, voire réactionnaires, trouvent ici leur place aux côtés d'autres, de sensibilité et de projets diamétralement opposés, non pas dans un objectif d'amalgame ou de dénonciation, mais suivant le constat, dépourvu de tout jugement moral, de traits communs par-delà leur opposition de nature. Les uns comme les autres sont contestataires de règles du jeu communément admises et d'un ordre, au sens le plus large qui soit.
Les années qui ont suivi Mai 68 restent dans les mémoires comme une période mythique sur le plan des mouvements sociaux. Ouvriers, femmes, immigrés ou encore homosexuels et écologistes, ces contestations émanant de groupes divers ont bouleversé la société de l'époque. Dans ce livre, Lilian Mathieu ne se contente pas de retracer l'histoire des seventies contestataires, il tire les principaux enseignements que ces combats passés peuvent apporter aux luttes du présent.
Pourquoi se mobilise-t-on ? L’un des traits propres aux régimes démocratiques est que leurs citoyens disposent d’un droit de regard sur les affaires publiques et, en contrepoint des élections, d’un droit à la critique et à la révolte. Ils discutent, s’associent, s’organisent. Ils constituent des collectifs, revendiquent dans l’espace public, passent des alliances avec partis et syndicats et entrent en conflit avec les pouvoirs établis.
Ce livre propose une cartographie de l’état des savoirs sur l’action collective, à partir de tout ce qui a été écrit sur le sujet depuis plus d’un siècle, sur les deux rives de l’Atlantique.
Mobilisations des sans-terre au Brésil, des sans-papiers en Europe, pour le droit au logement,... ces dernières années ont été marquées par des mouvements qui défendent les causes des plus fragiles, les "précaires". Ce recueil analyse les actions collectives de ces groupes sous l'angle de leurs espaces d'inscription. Ces contributions insistent sur la façon dont les espaces sociaux et institutionnels sont investis et analysent les usages que peuvent en faire les acteurs mobilisés.
Les nouvelles formes de résistance à la domination se déclinent dans un agir « ici et maintenant », au service de causes concrètes : éducation sans frontières, défense des exclus, droits des homosexuels, alter consommation, économie alternative et solidaire, communauté du logiciel libre… La tentative de changer le monde se fait désormais « par le bas » plutôt que selon le schéma de lutte marxiste, universel et symbolique, dont disposait en son temps le prolétariat. Cet ouvrage dresse un panorama de divers pratiques contemporaines de résistance et procède à leur analyse.