1998 : Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg :
Il met en scène des soldats américains qui, après le débarquement en Normandie, partent chercher un des leurs, Ryan, dont les frères sont tous décédés. Au fil de leur quête, après avoir perdu successivement plusieurs hommes de leur unité durant l'accomplissement de leur mission, certaines questions se posent à ces soldats : arriveront-ils à retrouver Ryan en vie parmi le carnage qui sévit autour d'eux ? Mais surtout, est-ce que la vie du soldat Ryan vaut celles risquées par ceux qui tentent de le retrouver ?
(Image : Wikimediacommons)
1992 : Reservoir dogs de Quentin Tarantino :
Il décrit une bande de truands et les événements qui surviennent avant et après un braquage raté. Les cambrioleurs de haut vol se retrouvent et font leurs comptes dans une confrontation violente, pour découvrir lequel d'entre eux les a trahis.
(Image : Deviantart, Dylano Graffiti)
1972 : Le parrain de Francis Ford Coppola :
Adaptation du livre de Mario Puzo, l’histoire s'étale de 1945 à 1960, et se focalise sur l'ascension de Michael Corleone, perçu comme ne pouvant prétendre à la succession d'une famille mafieuse impitoyable, les Corleone, dominée par le père, le patriarche Vito . (Image : Wikimediacommons)
1971 : Orange mécanique de Stanley Kubrick :
Dans une société futuriste, Alex, un adolescent pervers et meurtrier rejoint ses acolytes pour une virée ultraviolente. Après s'être défoulés sur un clochard, ils s'introduisent dans la villa d'un écrivain et ils violent sa femme sous ses yeux. Le lendemain, Alex est arrêté après avoir tué une femme. Il est condamné à quatorze ans de détention. Suite à son incarcération, il est choisi pour être le cobaye du traitement Ludovico, une thérapie expérimentale destinée à éliminer les pulsions agressives. Quelques temps après, le traitement a fait effet et Alex est devenu un autre homme sans aucune violence. Libéré, il retrouve l’écrivain qui tente de se venger.
(Image : cinémathèque)
1957 : Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick :
En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée "La fourmilière". Au moment de l'attaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, épuisés, refusent d'avancer.(Image : wikimediacommons)
Dossier réalisé en janvier 2015
Table ronde spéciale attentat à Charlie Hebdo : qu'ont-ils attaqué?, France Culture
Charlie Hebdo : la France face au terrorisme, France Culture
"Et maintenant, qu'est-ce-qu'on fait?", Mediapart
"Charlie Hebdo : défendre la liberté d'expression", Raison Publique.fr
"Que reste-il de la liberté d'offenser?", Raison Publique.fr
"A-t-on le droit de tout dire?", Blog Nicomaque II
Image : Flickr by Kanichat/Je suis Charlie
"Vu du front. Représenter la Grande Guerre", Exposition temporaire au Musée de l'Armée
La fabrique du centenaire, Émission hebdomadaire sur France Culture
Les armes et la chair : trois objets de mort en 1914-1918, Stéphane Audoin-Rouzeau, Armand Colin, 2009
Collectif de Recherche International et de Débats sur la Guerre 1914-1918
Image : Wikimediacommons
" La violence engendre la violence " Eschyle
La violence est au coeur de la société d'aujourd'hui. Il suffit pour s’en apercevoir de suivre l’actualité : guerres, terrorisme, attentats, insurrections, agressions… les titres alarmants des journaux donnent le ton. Mais derrière un simple mot, une pluralité de phénomènes et de manifestations se dessine. Un point de vue historique et diplomatique est apporté ici aux questions concernant la violence d’État et ses transformations au cours du temps, notamment avec l’évolution des pratiques de guerre. Ces questionnements font écho dans le contexte actuel qui voit le déroulement des commémorations nationales à l’occasion du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Il faut aussi souligner la prédominance de la violence contre l’autorité étatique qui se manifeste sous forme organisée, à l’image du terrorisme ou de la mafia, mais aussi sous forme de violence insurrectionnelle avec les émeutes ou les guerres civiles. Les autres formes de violences présentes au sein de nos sociétés contemporaines sont également au cœur du sujet : allant de l’apparition de la cyber-violence jusqu’à la violence conjugale, en passant par les agressions sexuelles, religieuses ou encore scolaires, c’est un panel large et diversifié qui doit être appréhendé. Enfin, il est nécessaire de considérer les phénomènes alternatifs à ces formes de violence, en particulier celui de la multiplication des mouvements pacifistes dans le monde. Cette thématique, actuelle et évolutive, est donc analysée au prisme des disciplines historique, sociologique, psychologique mais aussi artistique et culturelle.
Image: Flikr by Riccardo Cuppini
Parler de violence signifie s’interroger sur les frontières qui existent entre soi et les autres ainsi que sur l’ambiguïté de sa propre existence ; porter un regard d’ensemble sur des pratiques et des questions qui vont de l’apartheid à la torture, de l’automutilation au viol, du colonialisme au terrorisme… ; comprendre ce qui signifie parler de la violence contre les femmes ou de la violence religieuse, de la violence nationaliste à la violence contre les étrangers ; se poser des questions sur la sexualité et l’inconscient, le passage à l’acte et l’inceste, le travail et la mort. Plusieurs questions sont alors au cœur même de ce Dictionnaire.
Films d'action, jeux vidéo, faits divers criminels, harcèlement, catastrophes naturelles, conflits armés : la violence traverse nos sociétés de part en part. Cette évidente omniprésence ne doit pourtant pas masquer la complexité d'une notion délicate à définir, aux frontières ténues avec les idées de force, de puissance, d'autorité. Faut-il distinguer violence physique et violence morale ? Toute atteinte corporelle relève-t-elle nécessairement de la violence? Peut-on mettre sur le même plan la violence exercée par un tyran sur ses sujets et celle de la révolution qui les en libérera, autrement dit existe-t-il une violence constructrice et juste?
L’actualité place sans cesse la violence sur le devant de la scène. Thème important pour les sociologues et les politiques, elle estaussi un objet d'histoire. À rebours du sentiment dominant, Robert Muchembled montre que la brutalité et l’homicide connaissent une baisse constante depuis le XIIIe siècle. La théorie d'une « civilisation des mœurs », d'un apprivoisement, voire d'une sublimation progressive de la violence paraît donc fondée.
Contrairement à ce que prétend la rumeur ambiante, amplifiée par les médias et la classe politique, nos sociétés ne sont pas menacées par une irrésistible ascension de la violence. L'idée d'une poussée continue de la grande criminalité est fausse : seules la petite et la moyenne délinquance ont augmenté. Mais plus un mal diminue, plus insupportable paraît ce qui en reste.
Hannah Arendt propose une réflexion générale sur le politique, à travers ses concepts fondamentaux. Elle étudie le rôle du mensonge et des techniques d'intoxication, et la manière de les combattre. Elle développe sa réflexion sur la notion de violence, sur les relations entre une structure étatique et les formes de contestation qui peuvent s'y opposer : la désobéissance civile, dont elle montre le développement aux Etats-Unis, et son importance à côté des voies classiques de recours et de contestation ; la violence des révoltes, dans les pays gouvernés par un régime totalitaire où se développe la bureaucratie.
Ce livre propose une réflexion sur l'autre scène de la politique où son rapport constitutif à la violence n'est plus normalisé par le droit, les institutions, l'idéologie qui opèrent la « conversion » de l'extrême violence. Il cherche à dessiner une topographie de la cruauté, où viennent se superposer sans se confondre ses formes ultra-subjectives [...] et ultra-objectives [...]. Il engage également une comparaison des stratégies de civilité qui se partagent la possibilité de formuler un concept de la politique comme l’anti-violence, telles que les ont esquissées différents courants de la philosophie contemporaines.
Le destin, la violence, la mort : les quatre textes qui composent ce recueil inédit (« Critique de la violence », « Destin et caractère », « Le concept de destin dans le drame de la fatalité », « Brèves ombres ») nous parlent de nous, du pouvoir, de nos luttes. Écrits entre 1921 et 1929, ils contiennent en germe toute la philosophie de l’histoire de Walter Benjamin et poussent leurs ramifications jusque chez Michel Foucault et Giorgio Agamben.
Parler de la violence n'a guère de sens tant ce vocable réunit des phénomènes très différents et des manifestations plurielles. L'auteur ambitionne de les passer en revue. Pour autant, il s'agit de mettre à nu les logiques communes d'adhésion à la violence (pourquoi devient-on violent ?), de déroulement des violences (comment s'opère le passage à l'acte ?) et de transformation de ces phénomènes (la violence évolue-t-elle ?).
Aujourd'hui, la violence fait partie intégrante de notre quotidien. Comment se manifeste-t-elle ? Afin de guider au mieux le lecteur, ce livre est scindé en deux parties. La première, " Psychanalyse de la violence ", propose d'interroger les concepts fondamentaux de cette discipline : personnages d'Œdipe et de Narcisse, stade du miroir, pulsion de mort,... La deuxième section éclaire les nouvelles formes de brutalités tel le phénomène Jackass ou le syndrome des " tournantes ".
Inquiétante, fascinante, insaissable, fondatrice d’un nouvel ordre ? Stigmatisée quotidiennement au nom de vagues principes moraux mais envahissant les écrans ! Comment comprendre la constance de la violence dans l’histoire humaine ? Michel Maffessoli aborde ce phénomène social dans toute sa variété et toute son ampleur. De la violence « utile », entrant dans le fonctionnement de la société au débridement passionnel en passant par la résistance banale de la vie quotidienne, c’est toute l’ambiguïté de la violence qui se trouve ici saisie.
Cet ouvrage étudie la violence dans son histoire mais aussi sous ses visages contemporains : guerres, terrorisme, génocides, déportations, telle qu’elle est présentée par les médias et utilisée dans la communication politique.
En examinant les explications anthropologiques, psychologiques, sociologiques et les philosophies qu’on en donne, il nous invite à comprendre la violence aujourd’hui et la place que tient cette notion dans nos représentations de la politique et de la vie en général.
État, arme, passion, douleur, torture, exécution, combat, chasse, massacre, destruction : en quelque douze courts chapitres, Wolfgang Sofsky traite des formes diverses de la violence contemporaine[...]. On trouve dans ce Traité la même interrogation qui anime la réflexion de Wolfgang Sofsky depuis ses précédents travaux consacrés aux camps de concentration nazis, à l'ordre de la terreur : pourquoi, comment la violence, sous les formes les plus variées, accompagne-t-elle le développement de la culture puisque force est de constater que celle-ci nourrit celle-là ?
Écrites par le plus éminent des marxistes de France au moment précis où le prolétariat y était au faîte de sa puissance, les Réflexions sur la violence s'attellent à en illustrer les secrets non seulement historico-politiques, mais également psychologiques. La violence y acquiert un statut inédit : ni plus moyen ni fin, elle devient la manifestation de la division de classe au coeur du social, contre une entropie démocratique ne permettant aucune autonomie.
Comment comprendre la violence ? La plupart des explications disponibles, tant en sociologiequ’en anthropologie ou en sciences politiques, sont souvent réductrices, tant la violence combine des aspects différents, depuis la violence fondatrice jusqu’à la violence gratuite de l’extrême cruauté. Dans ce livre, Michel Wieviorka tente de proposer une vision d’ensemble, qui ne laisse de côté aucun des traits de la violence et la resitue dans sa véritable dimension : manifestation d’une fêlure, voire d’une fracture du sujet, dans les moments où le sens se dérobe.
Séminaires sur la violence, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
"La violence aujourd'hui", Université de tous les savoirs
Revue Cultures et Conflits, Cairn
Revue Guerres mondiales et conflits contemporains, Cairn
Émission "La tête au carré" sur la violence, France Culture
"Sociologie de la violence", Temps Présents
"La violence : état des lieux", revue Sciences Humaines
Image: flikr by European Parliament
"Le secret professionnel de la violence en art", Secret professionnel, France Culture
"Image et violence", revue Le Portique
Exposition "Sade. Attaquer le soleil", Musée d'Orsay
Un poing c'est tout, Théâtre du Chaos
"Visages de l'effroi. Violence et fantastique de David à Delacroix", Musée de la vie romantique, du 24 septembre 2015 au 31 janvier 2016
Image: wikimediacommons
Pour aller plus loin
La violence : bibliographie et documentation, Centre pour l'action non-violente
La violence, Observatoire régional de la santé
Poole E. , Guerre, paix et désarmement, bibliographie thématique en langue française, PUL, 1990
La guerre civile : bibliographie sélective , Bibliothèque nationale de France, avril 2011
La violence médiévale : pistes bibliographiques, Questes, carnet du groupe des jeunes chercheurs médiévistes