Antoine Bevort, Annette Jobert, Michel Lallement, Arnaud Mias
Dictionnaire du travail. Paris: PUF, 2012, "Quadrige"
Un travail sans limites ?: subordination, tensions, résistances. Toulouse: Érès, 2012
Qu'est-ce que le travail non qualifié ? Paris: La Dispute, 2012
L'idéal au travail. Paris: Presses universitaires de France, 2012
Jean-Paul Géhin, Hélène Stevens
Images du travail, travail des images. Rennes: Presses universitaires de Rennes ; Poitiers : Éd. Atlantique, 2012
La construction du social: souffrance, travail et catégorisation des usagers dans l'action publique. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2012
Les politiques de l'emploi, 1960-2000: sociologie d'une catégorie de politique publique. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2012
Du côté des vainqueurs: une sociologie de l'incertitude sur les marchés du travail. Villeneuve d'Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2012
Le travail dans le secteur public: entre institutions, organisations et professions. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2012
Image: CC-by Kenton Smith
Des événements les plus dramatiques et les plus médiatisés, comme les suicides, au stress ou aux situations de harcèlement souvent banalisées, la souffrance au travail fait de plus en plus parler d’elle dans l’espace public : « Les salariés ne sont pas tous morts, mais tous sont frappés. Quelque chose de destructeur est à l’œuvre dans toutes les branches professionnelles du privé ou du public (services, industrie, professions libérales…), toutes les catégories (cadres, employés, ouvriers, techniciens…). Partout se manifestent les mêmes symptômes : stress, perte de sens, dépression, désenchantement, épuisement, incompréhension. […] L’idéologie managériale nie tout ce que les gens mettent d’eux-mêmes dans le travail ; l’engagement de leur subjectivité n’entre plus dans le circuit de la reconnaissance. »
Pascal Chabot. Global burn-out. Paris: PUF, 2013
Avant d’être un problème individuel, le burn-out est d’abord une pathologie de civilisation. Marquée par l’accélération du temps, la soif de rentabilité, les tensions entre le dispositif technique et des humains déboussolés, la postmodernité est devenue un piège pour certaines personnes trop dévouées à un système dont elles cherchent en vain la reconnaissance. Mais ce piège n’est pas une fatalité. Face aux exigences de la civilisation postmoderne, on peut se demander comment transformer l’œuvre au noir duburn-out afin qu’il devienne le théâtre d’une métamorphose, et que naisse de son expérience un être moins fidèle au système, mais en accord avec ses paysages intérieurs.
Les Français souffrent et ne le disent pas. Comment faisons-nous pour tolérer le sort des chômeurs et des "nouveaux pauvres" ? Et comment parvenons-nous à accepter sans protester des contraintes de travail toujours plus dures, dont nous savons pourtant qu'elles mettent en danger notre intégrité mentale et psychique ? Ce livre découvre à l'origine de ce consentement silencieux la peur et la honte. Il révèle comment, pour pouvoir endurer la souffrance sans perdre la raison, on se protège.
Prenant appui sur une enquête menée auprès des centaines de personnes qui lui ont adressé des témoignages écrits, le livre précise la notion de harcèlement, pour éviter que le terme soit utilisé abusivement et à contresens. Y a-t-il une spécificité de la victime ? Un profil de l'agresseur ? Des cas de fausses allégations ? Comment démêler le vrai du faux ? Qu'est-ce qui n'est pas du harcèlement moral ? Comment repérer ce qui en est ? Quels contextes de travail favorisent les procédés pervers ?
Suicides en série sur le lieu de travail, "épidémie" de troubles musculo-squelettiques, explosion des pathologies professionnelles... Une réalité trop longtemps occultée occupe désormais la scène publique française. Devant l'ampleur des "maladies du travail", tout est secoué : entreprises, État, institutions, chercheurs et experts. Et, face aux dégâts engendrés, se multiplient dans l'urgence les fausses solutions qui risquent de virer au "despotisme compassionnel" sans rien résoudre sur le fond. La négation des conflits autour de la qualité du travail au sein de l'entreprise menace le collectif et empoisonne la vie des organisations.
Changer le monde du travail, accorder à chacun davantage d'autonomie, de reconnaissance matérielle et symbolique, voilà qui semble faire l'unanimité. Pourtant, comme le montrent les enquêtes sociologiques, la " modernisation du travail " ne va pas dans ce sens: sentiment d'abandon, d'isolement, de précarité, peur de ne pas y arriver, méfiance à l'égard des autres, tout concourt en réalité à dénaturer le travail. La société tout entière en est affectée.
Travailler mieux, la santé et la sécurité au travail, site gouvernemental
Agence Nationale pour l'amélioration des Conditions de Travail (Anact), dossier sur les risques psycho-sociaux
Interview avec Christophe Desjours, titulaire de la Chaire de Psychanalyse-Santé-Travail du CNAM
Revue Travailler sur Cairn